Dans la nuit de samedi à dimanche, en marge des festivités après la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des Champions, deux bus Tisséo ont été encerclés par une quarantaine d’individus. Vitres frappées, toit escaladé, coups de bâton : l’un des véhicules a subi des dégradations.
C’était une nuit de joie, un crescendo de klaxons et de fumigènes, une marée humaine place Jean-Jaurès, en plein cœur de Toulouse. Mais au milieu des cris de victoire et des chants, deux bus Tisséo ont vu leur itinéraire chavirer dans une liesse débordante. Coincés dans la foule, l’un de la ligne 24, l’autre un Linéo 14, ont été pris dans un tourbillon d’exaltation — et de violence.
« Ils se sont retrouvés encerclés et piégés par une quarantaine de personnes », témoigne Axel, supporter du PSG, présent pour fêter le sacre de son équipe en finale de la Ligue des Champions. Des coups de poing et de pieds s’abattent sur le pare-brise et deux vitres latérales du premier bus. Elles se cassent. Un homme, muni d’un bâton, frappe la carrosserie avec rage. D’autres escaladent le véhicule, et se jettent sur son toit dans un fracas de tôles et de cris.
« Le chauffeur voulait être loin de là… »
« Le chauffeur regardait droit devant, comme s’il voulait être ailleurs, à des kilomètres d’ici », décrit Axel. Il évoque un moment suspendu, où la majorité des supporters, médusés, regardent sans intervenir. « On fêtait une victoire historique. Et une poignée de types gâchent tout. »
Selon ses dires, deux agents de prévention du réseau Tisséo auraient fini par disperser les casseurs, évitant un scénario plus grave. Contactée, la régie de transport toulousaine précise que les forces de l’ordre, alertées et connectées aux caméras en temps réel, ont pu extraire les deux bus du tumulte.
Cette nuit-là, les forces de l’ordre ont interpellé deux individus, un armé d’une barre de fer et un autre qui aurait mis le feu à des poubelles.