Course-poursuite, véhicule volé, rixe violente : en trois heures, ce dimanche 1er juin, six policiers municipaux toulousains ont été blessés lors de deux interventions distinctes.
Il est un peu plus de 14 heures, ce dimanche 1er juin, lorsque la tension grimpe brutalement sur la chaussée. Une Peugeot 308 avec trois individus à bord refuse un contrôle de police dans le centre-ville de Toulouse. À peine interceptée, déjà envolée : le conducteur monte sur le trottoir, percute des containers et du mobilier urbain, puis s’engage à vive allure sur les allées Jules-Guesde, direction le Grand Rond.
La course s’achève quelques minutes plus tard, dans la tôle et les cris : le véhicule percute un fourgon de la police municipale. À l’intérieur, quatre agents sont blessés. Deux souffrent de douleurs cervicales, un autre est touché au dos, un quatrième à la main. Tous sont arrêtés pour une durée d’une semaine. Deux des trois occupants sont interpellés sur place. Le troisième a pris la fuite. Le véhicule était volé.
Trois heures plus tard, le calme n’est toujours pas revenu. Vers 17h30, place Victor-Hugo, une bagarre éclate sous les yeux des passants. Une patrouille municipale intervient pour tenter d’y mettre un terme. Mais l’un des protagonistes se retourne contre les policiers, les frappe à plusieurs reprises. Deux nouveaux agents sont blessés. L’un sera arrêté quatre jours, l’autre deux.
Lors de cette intervention, l’un des policiers a dû sortir son arme de service pour contenir la situation. Aucune balle n’a été tirée, mais le simple fait de devoir dégainer en plein centre-ville en dit long sur la violence du moment.
« Ils sont confrontés à une violence de plus en plus intense… »
Tous les agents blessés ont déposé plainte. Emilion Esnault, adjoint au maire de Toulouse en charge de la sécurité, exprime sa solidarité avec les policiers municipaux blessés : « Je ressens un mélange de gratitude à l’endroit de tous nos agents qui ont démontré un engagement exemplaire dans leurs missions, et de colère de les voir confrontés à une violence de plus en plus intense. »
Du côté syndical, Pascal Maynaud, secrétaire général Force Ouvrière Ville de Toulouse, appelle à une meilleure reconnaissance du métier : « Ces situations rappellent que les policiers municipaux sont des primo-intervenants. Ils ne savent jamais ce qui les attend. Il faut encore valoriser cette filière et renforcer la reconnaissance de la pénibilité et la dangerosité de leur travail. »
Une enquête est en cours pour identifier le troisième fuyard du premier incident et déterminer les responsabilités dans les deux affaires.