Lieu très prisé par les Toulousains lorsqu’il fait beau, la place de la Daurade s’est retrouvée noyée sous les relents d’urine le week-end dernier. Un désagrément olfactif qui n’a pas manqué de désespérer les promeneurs.
Avec le retour des beaux jours, les quais de la Garonne se remplissent, comme à leur habitude, de nombreux visiteurs. Promeneurs, lecteurs, sportifs et fêtards se succèdent du matin au soir sur les berges. Une fréquentation massive qui amène aussi son lot de désagréments, notamment olfactifs. « Quand on est arrivés, on a remarqué tout de suite que cela sentait très fort l’urine » explique une touriste, jouant avec son petit-fils sur l’aire de jeux de la place de la Daurade.
À quelques mètres de là, un uritrottoir déborde, laissant un long filet d’urine s’écouler le long du chemin. « C’est vrai que d’habitude cela ne sent pas trop, mais là… On l’a remarqué » détaillent Elina et Enzo, installés sur la place. Tous deux se questionnent sur l’efficacité de ces urinoirs : « C’est une bonne chose pour ne pas être obligés de faire pipi « à la sauvage ». Mais je trouve que c’est dommage qu’ils soient situés sur une place si fréquentée. Ils pourraient les décaler un peu plus loin, ou les fermer un peu pour limiter les odeurs ».
« C’est écœurant »
Pour Kévin, qui était présent la veille au soir, le constat est le même : « L’odeur est très prenante, très forte. C’est écœurant » détaille-t-il. « Pourquoi ne pas les avoir mis plus à l’écart ? Ou pourquoi ne pas avoir installé des urinoirs cachant davantage les personnes qui s’en servent, comme à la place Saint-Pierre » conclut-il.
« C’est un vrai problème de société et d’éducation »
« Effectivement, avec l’importante fréquentation des places Saint-Pierre et de la Daurade, il peut arriver que les uritrottoirs débordent », explique Laurence Katzenmayer, maire du quartier Capitole. « Cependant, ce sont aussi ces mêmes personnes qui urinaient contre le mur lorsque les uritrottoirs n’étaient pas installés. C’est un peu se demander qui de l’œuf ou de la poule. La mairie a mis en place des uritrottoirs, désormais on ne peut pas faire beaucoup plus. C’est un vrai problème de société et d’éducation, et cela demande une réflexion sur la capacité des hommes (à qui ces uritrottoirs sont destinés) à se retenir d’uriner » regrette-t-elle.