Invitée par l’organisation, Loïs Boisson a finalement remporté l’open de Saint-Gaudens le 11 mai. 23 jours plus tard, elle est en quart de finale à Roland-Garros.
Cette fois, elle n’était pas initialement « invitée » : certes elle bénéficiait d’une wild card pour le 1er tour, mais les quarts de finale d’un grand chelem – en l’occurrence dans le tableau féminin de Roland-Garros – c’est tout de même autre chose. Et là, personne ne l’attendait. Peu importe, Loïs Boisson s’est invitée toute seule.
À 22 ans, elle est aujourd’hui au centre de toutes les attentions de la planète tennis, dans tous les médias sportifs, et un peu plus dans le cœur des supporters français qui la découvrent.
Vainqueur à Saint-Gaudens
En Comminges, les amateurs de la petite balle jaune ont pris un coup d’avance : eux l’ont découverte il y a trois semaines, à l’Open de Saint-Gaudens.
Une vilaine blessure (entorse du genou gauche et opération des ligaments croisés) l’avait éloignée des courts, sa progression avait été interrompue et elle était redescendue à la 361e place mondiale – clairement sous-cotées.
À Saint-Gaudens, Michel Burnet, organisateur de l’Open de tennis féminin, l’avait déjà repéré deux ans plus tôt (avant sa blessure), il l’a donc invitée sur cette terre battue qu’elle apprécie tant. Elle en a profité pour tout écraser sur son passage et remporter le tournoi. Un joli « retour sur investissement » pour les organisateurs de l’Open.
Le coup de l’invitée qui rafle la mise
À Paris, Loïs Boisson a déjà sorti deux joueuses du top 50 (la Belge Mertens et l’Ukrainienne Kalimina) avant de battre sa compatriote Elsa Jacquemot – comme à Saint-Gaudens. Elle a ensuite signé l’exploit des 8es de finale : une victoire contre l’Américaine Jessica Pegula, 3 e joueuse mondiale.
Ce mercredi 4 juin après-midi, en quart de finale, elle affrontera la jeune Russe MirraAndreeva en 1/4 de finale (le match programmé à 14 heures).
Alors pourquoi ne pas songer à un nouveau coup de l’invitée qui rafle la mise ? Certes le plateau à Roland-Garros n’est pas celui de Saint-Gaudens, mais vu le parcours de Loïs Boisson, l’espoir est permis. Elle rêvait de jouer Roland-Garros : c’est fait. Le gagner ? « J’en ai envie ». Nous aussi.