Une chienne de 7 ans a été grièvement blessée après avoir été attaquée par deux chiens en divagation dans le quartier Récébédou à Portet-sur-Garonne. Le pronostic vital de l’animal reste engagé.
Ce qui devait être une simple balade quotidienne avec son chien a tourné au cauchemar. Rasta, une chienne de 7 ans, a été violemment attaquée par deux chiens de type staff, jeudi 29 mai, dans le quartier du Récébédou à Portet-sur-Garonne. Vers 9 h 30, alors que sa propriétaire la promenait en laisse, les deux molosses sont apparus en liberté, ont encerclé leur cible, puis l’ont subitement attaquée. « Ils n’essayaient même pas de se battre ou quoi que ce soit… Ils essayaient de la manger », témoigne le couple propriétaire, encore sous le choc.
L’un des chiens l’a saisie à la gorge, l’autre à la patte arrière, l’immobilisant. L’attaque a duré près de 30 minutes, durant lesquelles les deux chiens ont infligé de profondes blessures à Rasta, sous les yeux impuissants des maîtres. « Ils l’ont secouée comme une proie. Les chiens ne se sont jamais retournés contre les humains, ils ont vraiment essayé de la déchiqueter. C’était d’une violence inouïe », s’indigne la propriétaire de Rasta.

Alertés par les cris, plusieurs riverains, dont un adolescent de 15 ans, sont intervenus pour tenter de séparer les chiens et appeler les secours. Aucun humain n’a été mordu, mais certains présentent des hématomes. Une fois les molosses tenus à distance, Rasta a été transportée d’urgence à la clinique vétérinaire de Purpan. Elle présente de graves lésions au cou et à l’aine, est alimentée par sonde, et lutte toujours pour survivre. « Elle se bat, elle lutte tant bien que mal », témoigne ses maîtres.
La propriétaire des chiens agresseurs s’est présentée sur place après les faits. Absente au moment de l’attaque, elle aurait laissé ses animaux errer sans surveillance. D’après plusieurs témoignages, cette femme élèverait chez elle des chiens de type staff dans des conditions dénoncées à plusieurs reprises. Un chien lui aurait même été retiré dans le passé pour maltraitance.
Une plainte a été déposée à la gendarmerie pour « atteinte involontaire à la vie ou à l’intégrité d’un animal domestique ». La mairie a de son côté engagé une procédure administrative, obligeant la propriétaire à faire examiner ses chiens par un vétérinaire. Une mesure jugée trop insuffisante par le couple : « On est en colère. On a des images qui nous restent en tête, personne ne peut se rendre compte de la violence ». Situés à 300 mètres d’une école, les propriétaires s’indignent du manque de sanction envers la propriétaire des chiens agresseurs. « On est juste à côté d’une école et d’un stade… Et si demain c’était un enfant ? ».