Le plaisir féminin s’invite en boutique avec le sextoy « Womanizer ». À Toulouse, une soirée publique a mêlé apéro et discussions intimes dans une ambiance aussi légère que militante.
Un évènement public organisé par une boutique de sextoys ? C’est ce qui s’est passé jeudi soir, dans la très fréquentée rue Alsace Lorraine, en plein centre-ville.
Tous les trois à quatre mois, la boutique Passage du Désir à Toulouse organise des soirées autour du plaisir sexuel. « Pionnière dans le commerce 100 % dédié au développement durable du couple », affirme leur slogan. Et l’évènement attire : « Je viens à chaque soirée. L’ambiance est super sympa », raconte Océane, fidèle cliente depuis un an et demi. Ce jeudi 5 juin, l’équipe accueillait une invitée très spéciale pour le Womanizer Tour.
Œuvrer pour que les femmes s’assument un peu plus chaque jour
« Le Womanizer, c’est la redécouverte de son plaisir personnel », scande Anne-Laure Lesage, directrice France de la marque. Pour elle, ce produit a changé sa vie. Ancienne préparatrice physique et mentale, elle s’est reconvertie il y a quatorze ans au service du bien-être intime. « Le bien-être intime est un pilier de la santé globale », insiste-t-elle. Aujourd’hui, elle milite pour que les femmes s’assument pleinement et retrouvent confiance en elles. Un engagement qu’elle poursuivra dans un livre à paraître d’ici trois semaines.
Le Womanizer a été créé par… Un homme ?
Il y a quinze ans, le Womanizer a été inventé par Michael Lenke. Oui, l’objet de plaisir féminin aujourd’hui mondialement connu a bien été conçu par un homme. Pour le reste, la soirée s’est déroulée comme une rencontre entre copines : apéritif, quiz, présentation des dernières nouveautés. Des lots étaient offerts aux gagnantes, et pour ne léser personne, une remise de 15 % était accordée sur toute la boutique.
Dépoussiérer les tabous entre copines
Sans surprise, l’assemblée était presque exclusivement féminine. La majorité, des habituées de la boutique. Mais parmi elles se cachaient quelques infiltrés. Comme Anthonin, venu avec sa compagne. « Elle m’a forcé », plaisante-t-il avec un sourire complice.
L’objectif de la soirée ? Faire découvrir la marque et ses dernières sorties, bien sûr. Mais surtout, « libérer la parole sur un sujet encore très tabou », insiste Anne-Laure. Le plaisir féminin est longtemps resté absent des conversations. « Avant, on n’en parlait jamais », se souvient Chloé. « Ni à l’école, ni pendant les rares cours d’éducation sexuelle, ni même entre copines », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, ce sujet se démocratise jusqu’à devenir… un cadeau d’anniversaire. « À partir d’un certain âge, on peut s’offrir ce genre de choses. C’est drôle, mais surtout, c’est un vrai cadeau, un clin d’œil qui dit : ‘Vas-y, tu as le droit' », confie son amie Sophie.
En somme, une soirée réussie, mêlant détente, découverte et réflexion autour du plaisir féminin. Et ce fut aussi un bon cru pour la boutique, qui a enregistré de nombreuses ventes dans ses rayons.