Après la fermeture du garage Peugeot de Verfeil, dont le gérant a quelques soucis judiciaires, Maxime et Stéphanie sont sommés de payer 19 800 euros à la société de leasing CGL qui a financé le crédit de leur 208 électrique dans le cadre d’une location avec option d’achat. Pour eux, la concession avait une obligation de reprise alors que le commercial de Stellantis Montaudran qui a signé le contrat ne veut plus rien entendre.
La fin des embrouilles ? Après des mois d’angoisse et de démarches multiples pour faire valoir leur droit et leur bonne foi, Maxime et Stéphanie Freuchet ont enfin été entendus cette semaine par la justice, en l’occurrence le tribunal correctionnel de Toulouse, saisi en référé sur le litige qui les oppose au gérant de la concession automobile Peugeot de Verfeil, qui a mis la clef sous la porte.

En leur laissant une ardoise de 19 800 euros à payer à la société de leasing CGL. Soit le solde d’un crédit-bail contracté dans le cadre d’une location avec option d’achat d’une 208 électrique, alors que le couple avait pourtant restitué le véhicule au concessionnaire au bout de trois ans, au terme du contrat et après de gros soucis techniques et des pannes.
Les magouilles d’un concessionnaire
» Le problème c’est que le nouveau gérant du garage Peugeot n’a pas voulu procéder aux formalités administratives obligatoires pour attester de la restitution de notre véhicule, malgré un engagement de reprise, explique Stéphanie. Comme il n’a pas signé ce certificat de reprise, la carte grise est restée à mon nom et le concessionnaire n’a pas soldé les 19 800 euros dus au titre de l’engagement auprès de la société CGL qui a financé le leasing. Du coup, cet organisme de crédit se retourne contre moi pour me sommer de payer ce solde en lieu et place du concessionnaire défaillant sans se soucier du surendettement que cela impliquerait pour moi ».
Stéphanie et Maxime se retrouvent ainsi contraints de payer une voiture qu’ils ne veulent pas, qu’ils n’ont jamais voulu acheter, victimes d’un concessionnaire peu scrupuleux, qui a déjà « planté » plusieurs affaires, dont une autre grosse concession Peugeot en liquidation à Castelnaudary, dans l’Aude. Avec une quarantaine de clients abusés qui se sont signalés dans le grand Sud-Ouest et qui se sont constitués en collectif pour alerter la justice.
Piégés par un crédit ballon
» On nous explique maintenant que le gérant n’étant pas solvable, c’est nous qui devons rembourser le crédit à la CGL, s’insurge Maxime. C’est trop facile ». Le couple s’est naturellement retourné vers l’agent commercial de la concession Peugeot Stellantis de Montaudran qui leur avait fait signer le contrat de location avec option d’achat, mais celui-ci est en arrêt maladie et leur a expliqué qu’il n’était pas au courant de la situation et qu’il ne pouvait rien faire.
» On est piégés par un crédit ballon, peste Maxime. Finalement, il n’y a que nous qui prenons des risques avec ce type de contrat et on ne le sait pas en signant en toute confiance avec Peugeot. On n’a pas vu les petites lignes et c’est ce qu’on leur reproche ». En attendant la décision du tribunal, le 1er juillet prochain, le couple a contacté le responsable de la concession Stellantis de Montaudran.
» C’est Peugeot qui nous a vendu la voiture, ce sont eux qui nous ont mis dans la galère, on leur demande juste de nous en sortir, de nous aider », plaide Maxime. Un appel semble-t-il entendu, puisque le responsable en question, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, s’est fait envoyer le dossier pour trouver une solution. Il en va de l’image d’une institution… qui ne maîtrise visiblement pas tous les aléas de son réseau de concession.
Une autre plainte pour abus de confiance et escroquerie contrela concession Peugeot de Verfeil
Gaël Tisserand, le gérant de la concession Peugeot de Verfeil, a mis la clef sous la porte sans prévenir ses clients, qui sont plusieurs, aujourd’hui, à lui demander des comptes. Comme David, torréfacteur à Montrabé, qui a acheté un Peugeot Partner, l’an dernier, contre la reprise de son Peugeot Expert qui avait des problèmes de moteur.
« L’échange couvrait le coût du Partner, explique-t-il et il devait expertiser mon Expert pour voir s’il y avait même une plus-value dessus », explique-t-il. Mais David n’a jamais reçu la carte grise du Partner qui était déjà en leasing. « J’ai mon véhicule, mais il appartient à la société de crédit. J’ai des faux documents et je ne peux pas m’en servir. Il est garé depuis un an sur mon parking. L’entrepreneur s’est aussi rendu compte que son Expert avait également été vendu avec des faux papiers antidatés et des factures à son nom. Il a déposé plainte pour abus de confiance et escroquerie.