Fondée par Anthony Massat à la tête de quatre boucheries, la PME artisanale lance une nouvelle activité « Quartier Traiteur » pour accroître le fait maison.
Anthony Massat est devenu entrepreneur boucher presque sans le vouloir ! Et c’est une brique de plus que le Toulousain de 42 ans ajoute à son réseau de boucheries en rachetant le commerce de la place Saint Georges. Depuis dix jours, cette boucherie est fermée pour trois semaines de travaux. Après 300 000 € de rénovation, elle rouvrira sous l’enseigne Quartier Boucher avec les équipes d’Anthony Massat aux commandes.
Le Toulousain a toujours voulu être boucher. Petit, après l’école, il rejoignait sa mère dans son salon de coiffure. « Cela m’a donné le goût du commerce, du contact avec les clients » se rappelle-t-il. Mais depuis son CAP de boucher décroché au CFA de Muret et son brevet de maîtrise (bac + 2) à la chambre des métiers, il a fait du chemin. En 2010, après son apprentissage réalisé chez Louis Besnier aux Minimes (ancien président de la chambre des métiers), Anthony Massat décroche sa première place de salarié à la boucherie… Saint-Georges !
Il modernise les codes de la boucherie
Travailleur et à l’aise avec la clientèle, il devient responsable de la boutique trois ans plus tard et prend 5 % du fonds de commerce. En 2013, il s’associe 50/50 avec son patron pour racheter sa première boucherie, avenue Camille Pujol à Toulouse. Habile chef d’entreprise, il modernise la boutique, valorise la présentation de la viande, ajoute des plats cuisinés, propose du fromage avec l’affineur Xavier pour augmenter le panier moyen… Le point de vente qui réalisait 700 000 € de chiffre d’affaires a atteint l’an dernier 1,8M€ avec dix salariés. Puis en 2017, il rachète la boucherie de la rue de la Colombette à Saint-Aubin qu’il confie à un de ses salariés.
À chaque fois, l’activité décolle
Même recette, même effets : le chiffre d’affaires s’envole de 571 000 € à 1,2 M€ six ans plus tard. Suivra ensuite une ouverture à Balma. « Mon idée était de créer une ligne de boucheries à l’Est toulousain, de Balma à la place Saint Georges » décrit Anthony Massat. Aujourd’hui la PME emploie 38 salariés pour 5,6 M€ de chiffre d’affaires. « Je vais maintenant stabiliser la croissance : est venu le moment de se poser pour pérenniser l’entreprise et améliorer la rentabilité » ajoute l’artisan entrepreneur. Cela passera aussi par la montée en puissance du nouveau laboratoire traiteur récemment lancé.
Un nouveau laboratoire pour l’activité traiteur
Face au succès des plats traiteurs proposés dans ses boucheries, Anthony Massat a inauguré en février dernier un laboratoire de préparation pour les plats traiteurs de 100 m2 à Escalquens. Baptisée Quartier traiteur, l’entreprise revend les plats aux quatre boucheries.
Le but est de faire, à terme, en interne jusqu’à 80 % des plats plutôt que les acheter pour les revendre en boucherie. Déjà 100 % des pâtés en croûte sont faits maison. « Le but est aussi d’acheter des bêtes entières et pour les valoriser soit dans les boucheries soit en traiteur » explique-t-il.