L’élection du n° 1 des jeunes socialistes de la Haute-Garonne a été annulée in extremis ce jeudi soir à Toulouse sur fond de conflit entre les courants Faure et Mayer-Rossignol.
À la veille du congrès du Parti socialiste qui se déroule ce week-end à Nancy, les esprits s’échauffent chez les Jeunes socialistes de la Haute-Garonne. Les deux camps – partisans d’Olivier Faure et de Nicolas Mayer-Rossignol – se sont quittés fâchés hier soir au siège de la fédération, à Toulouse, après le vote reporté du n° 1 des jeunes socialistes.
Il y a quelques semaines, la liste présentée par les pro-Mayer-Rossignol, conduite par Guillaume Vigouroux, mais qui incluait aussi des partisans de Boris Vallaud et d’Olivier Faure, a renversé la majorité fauriste de Paul Casalis avec un rapport de force de 60 % contre 40 % des voix. Une victoire qui, alors, nourrissait de plus grands espoirs chez les tenants de la ligne du maire de Rouen défendue par Carole Delga.
Report de 15 jours
Depuis, Paul Casalis a estimé que la présence sur la liste adverse d’un militant inscrit dans un autre département constituait un vice de procédure. D’où un recours devant une commission nationale qui, six minutes avant la réunion de ce jeudi, a indiqué qu’elle rendrait son verdict dans quinze jours, reportant d’autant l’élection.
« C’est une décision politique destinée à nous faire perdre », dénonce Guillaume Vigouroux, rejoint par les conseillers régionaux Guillaume de Almeida Chaves et Marc Sztulman. « Il est urgent que, tout comme au PS, l’esprit de parti prenne le pas sur l’instinct de clan », demande ce dernier, également mandataire du texte d’orientation de Mayer-Rossignol.
Paul Casalis se défend. « Ce n’est en aucun cas une décision politique », assure-t-il en affirmant que la commission nationale est « composée de tous les courants ». Ce que ses adversaires réfutent.