Scène de violence dans le métro toulousain. Abruti par l’alcool, un garçon de 18 ans a multiplié les coups. Il s’excuse devant le tribunal correctionnel.
À la station de métro François-Verdier, au cœur de Toulouse, le prévenu très alcoolisé a distribué les coups, avec son pied dans la tête de la victime. Il reconnaît les faits, il s’excuse de multiples fois auprès de la victime. Les images de l’agression sont diffusées. On y voit la victime abandonnée inerte sur le sol du métro. Le prévenu se met alors à hurler : « Mais oui, je sais, putain ! », dit-il à la présidente qui lui demande s’il réalise la violence de ses actes. « Depuis lundi je me sens comme une merde »
Son casier est marqué par plusieurs actes de violences quand il était encore mineur. « Je prenais un traitement pour mieux gérer mes colères. » Il a arrêté. « Je pensais avoir bien évolué ». La présence d’alcool n’arrange rien. « Ce jour-là, j’étais en colère contre le monde entier. Je devais frapper quelque chose… » C’est tombé sur la victime.
La victime ne porte pas plainte
La victime, présente à l’audience, surprend. « Je n’ai pas porté plainte, c’était une bagarre. » Et il continue : « Je ne veux pas qu’il aille en prison. Je souhaite qu’il trouve un travail, et une femme. » Il ne se constitue pas partie civile. « Je ne comprends pas pourquoi vous ne voulez pas porter plainte contre moi » répond le prévenu en pleurs.
« On a bien vu les images, il n’y a pas besoin d’aller plus loin. La victime se fait écraser le crâne au sens premier du terme », explique le procureur. Il requiert 18 mois d’emprisonnement avec une obligation de soins et de travail.
E n défense, Me Atiyeh Zarrin Bakhsh joue les pédagogues. Elle produit un courrier d’excuse « écrit par la main du mis en cause ». « Cet homme souffre. Il a peur de son propre comportement. C’est lui qui hurle dans le box que ce n’est pas normal ! Il faut l’aider, l’accompagner. »
Reconnu coupable, le prévenu est condamné à 18 mois de prison avec une obligation de soins, de travail et l’interdiction de porter une arme pendant 5 ans.