Même s’ils ne partent pas avec la faveur du pronostic, les Basques sont apparus décomplexés, jeudi après-midi, devant la presse. Avant d’affronter le champion de France en titre, vendredi 20 juin (21h05), à Lyon, pour une place en finale du Championnat de France.
Photos souvenirs à la mise en place, grands drops claqués à froid pour attaquer le dernier galop avant le grand soir sous le soleil de plomb lyonnais : les Bayonnais ne semblaient pas écrasés par la pression au moment de découvrir le Groupama Stadium, en début d’après-midi. « On a un groupe qui n’est pas en capacité de se connecter sur toute une semaine, admet Grégory Patat, le manager gersois de l’Aviron. Et mon job pour ce groupe, c’est de se connecter vendredi soir à 21h07. Et montrer notre meilleur visage, celui qu’on a montré cette année pour pas qu’il y ait de regrets. »

« Ce sera du 50/50 »
Car comme l’a confié Tom Spring, le jeune ailier de l’Aviron, le rendez-vous face au double champion de France « rouge et noir » est « le match d’une vie ». Il a d’ailleurs rappelé quelques souvenirs à Arthur Iturria, le capitaine basque, lorsqu’un confrère lui fait remarquer qu’il avait disputé durant ses jeunes années une demi-finale cadets contre les Toulousains. « Ils avaient une sacrée armada, Tolofua, Baille et tout ça à l’époque. Pas sur le score mais sur le match, ça avait été compliqué et on avait été surclassés. J’espère que ça ne sera pas bis repetita demain. »
En tout cas, le patron du sportif y croit : « À 21h07, ce sera du 50/50 », annonce l’ancien troisième ligne.
Quand on lui a demandé s’il ne craignait pas que sa troupe ne tienne pas la distance, il a confirmé qu’il y avait « toujours des doutes », que « les barragistes peuvent piocher et manquer de fraîcheur » mais a préféré inverser la problématique et parler du manque de rythme : « On peut aussi dire que les Toulousains vont devoir vite rentrer dans la compétition des phases finales et vite retrouver leurs repères. » Pour lui, « la tête va commander beaucoup de choses demain (aujourd’hui) avec pas mal d’émotions ».
Avec humour, Patat a toutefois reconnu avoir perdu une première bataille cette semaine, celle de la composition d’équipe : « Vous l’avez depuis mardi, franchement, je ne peux pas mieux faire. Les Toulousains sont meilleurs que nous. »