Alors que les résultats de Parcoursup sont encore en train de tomber, certains lycéens ont déjà été admis et cherchent dès maintenant un logement pour la rentrée prochaine. Avec pour conséquence, une pénurie d’appartements qui sévit déjà sur le centre-ville.
Depuis le 2 juin, les résultats Parcoursup tombent comme des couperets. Qu’ils aient eu leurs vœux favoris ou non, les étudiants se précipitent à la recherche d’appartements pour la rentrée future. Pour la majorité, ils s’y attellent début juin, sachant qu’ils mettent les pieds dans une vraie course à la location. « Tout le monde veut un appartement pour septembre, c’est la guerre », ironise Mélie, diplômée cette année. Il faudra cette année encore se montrer modeste face aux critères de recherche. « Il y a une pénurie d’appartements sur le centre-ville de Toulouse, or c’est souvent un critère primordial des étudiants, qui pour beaucoup n’ont pas encore de permis ou de voiture », explique une employée de L’Agence Immobilière.
« Entre juillet et août, nous avons une cinquantaine de demandes sur un logement par demi-journée », poursuit-elle. Ces chiffres catastrophiques illustrent la dure réalité de l’immobilier à Toulouse.
Obligation d’ouvrir ses critères de recherche
Tous les étudiants cherchent des appartements situés dans le centre-ville, ou à quelques arrêts de métro au maximum, dans un budget alloué inférieur à 500 €. Alors même que la vie étudiante continue à se développer – Toulouse a été élue meilleure ville étudiante de France par le classement de l’Étudiant – l’étau se resserre autour de l’immobilier. Pour trouver un appartement, il faut dire adieu à ses critères secondaires et se concentrer sur l’essentiel. Certains acceptent même les colocations, même si ce n’était pas prévu initialement.
« Ce n’est pas l’idéal, mais à un certain moment, on n’a plus le choix d’être ouvert à toutes les possibilités qui s’offrent à nous », déplore Zia. Cette étudiante de 19 ans cherche un logement sur Toulouse pour se rapprocher du centre. Précédemment logée à Blagnac, même si les loyers sont un peu moins élevés, cela reste encore trop excentré pour elle, surtout quand il s’agit de vie nocturne. En clair, plus la rentrée approche, moins il est question de faire la fine bouche.
Un Toulouse qui prend de l’âge
Pour ne rien arranger, et ce n’est plus un secret pour personne depuis l’effondrement de l’immeuble rue Saint-Rome l’année dernière, les immeubles à Toulouse vieillissent, de plus en plus vite et de plus en plus mal. Par conséquent, habiter ces vieux immeubles à l’isolation douteuse nécessite des moyens plus élevés que ce qu’ont les étudiants. Les charges liées à l’eau et à l’électricité augmentent rapidement et deviennent inaccessibles pour les étudiants. Étudiants qui, selon l’étude du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER), restent, avec les personnes âgées, la population la plus touchée par la pauvreté et la précarité en Occitanie.