L’effondrement du sol de sa cuisine a bouleversé cette retraitée toulousaine. Inquiétant dans le quartier Bonnefoy fragilisé par les travaux du métro. Témoignage.
Elle a vécu une journée qui restera à jamais marquée dans sa mémoire. Colette Astorg, retraitée de 88 ans résidant au 4 rue Louis Massé, dans le quartier Bonnefoy, a été témoin de l’effondrement du sol de sa cuisine ce vendredi 20 juin 2025, aux alentours de 13 h. « Ça fait 24 ans que j’habite ici, et avant il n’y avait aucun problème. Ce matin, je m’assieds sur mon fauteuil et j’ai senti que ça bougeait », partage-t-elle, encore sous le choc.
« Je n’ai même pas de chaussure »
Alors qu’elle était dans sa maison, une première secousse a retenti. « J’ai cru que c’était à l’étage, alors je suis allée voir, il n’y avait rien. En descendant les escaliers, qui avaient été inspectés la semaine dernière, je regarde dans un petit réduit et plus rien », témoigne-t-elle. Dans la précipitation, elle contacte une médiatrice de Tisséo pour l’alerter. « Je vais ensuite dans la salle de séjour, là où il y a mes vêtements, mes classeurs, plus rien non plus. »

Elle décide de se rendre dans sa cuisine, lorsqu’intervient la deuxième secousse. « Et là, la salle à manger s’effondre, laissant un trou béant », affirme-t-elle. « Une armoire datant du XIXe siècle, mes fauteuils, ma télévision… Tout était au fond », précise Colette.
En quelques secondes, elle a presque tout perdu. « J’ai perdu mon sac avec mon carnet de chèques, mes papiers d’identité, ma carte vitale. Les pompiers n’ont pas pu les récupérer. Je n’ai même pas de chaussures. » En colère, elle espère être dédommagée. « Il faut remplacer cette maison par une autre, je ne lâcherai pas. » Seule consolation, les pompiers ont réussi à sauver un chat, avant de limiter l’effondrement de la structure « par le remplissage de la fouille par du béton ».