Soupçonné d’être le logisticien du casse des Izards, Thomas G. a été arrêté près de Nîmes. Le gang, accusé d’avoir dérobé 470 000 € à Toulouse, est désormais démantelé.
Un quatrième homme, soupçonné d’avoir participé au spectaculaire casse des Izards, vient d’être interpellé par les policiers toulousains. Thomas G. est soupçonné d’être le logisticien du gang arrêté au cœur du mois de mai par les hommes de la division de lutte contre la criminalité organisée et spécialisée (DCOS). Déjà condamné pour une attaque de distributeur automatique de billets, l’homme au passé chargé, proche d’un des mis en cause, a été interpellé dans la région nîmoise mardi avant d’être présenté à un juge d’instruction de la JIRS de Bordeaux. S’il s’est montré assez mutique en garde à vue, niant sa participation, les magistrats ont estimé les charges suffisantes pour le mettre en examen, puis le placer en détention, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour « vol en bande organisée », « destruction de biens par moyens dangereux », « association de malfaiteurs » et « blanchiment ».
Un braquage de « pro » le soir de Noël
Les quatre individus soupçonnés d’être à l’origine du spectaculaire vol au bureau de poste des Izards, à Toulouse, sont désormais sous les verrous. Le 24 décembre 2024, les malfaiteurs avaient fait exploser le coffre à l’arrière de la banque et dérobé 470 000 euros. Sans sortir une arme, sans faire de blessé.
Le soin apporté aux repérages et au minutage du casse trahissait l’expertise d’une équipe aguerrie. La précision de la charge explosive ayant permis d’accéder à l’argent a d’ailleurs longtemps interpellé les enquêteurs. Était-ce l’œuvre de voyous étrangers, de figures marseillaises ou lyonnaises ? Les investigations ont finalement orienté la DCOS vers des vétérans du grand banditisme régional.
Un premier coup de filet en mai
Le lundi 19 mai, dès l’aube, les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) avaient interpellé trois suspects à Toulouse, Montauban et dans un hôtel du Pays Basque. Parmi ces trois voyous chevronnés, deux ont été impliqués dans le casse de Bessières en 2014, inspiré de l’affaire Spaggiari, tandis que le troisième avait été poursuivi pour trafic de drogue dans les années 2000, dans le cadre de la tristement célèbre « Toulouse connection ».