Poignardé chez lui dans la cité de l’Hers, un père de famille d’origine asiatique lutte entre la vie et la mort. L’agression intrigue : qui en voulait à cet homme discret et sans histoires ?
« Qui vous a avisé ? » lance le directeur d’enquête de la PJ, lorsqu’on tente de s’approcher de la scène de crime dans la tranquille cité de l’Hers, chauffée par un soleil de plomb. Ce samedi 21 juin, dans ce secteur résidentiel sans histoire du nord-est toulousain, un père de famille d’origine asiatique a été poignardé à plusieurs reprises dans son appartement situé au premier étage.
Des voisins bouleversés par la violence des faits
L’agresseur de Thanh-Hung ne lui a laissé aucune chance. »Il a été frappé au moins à 4 reprises avec une arme blanche, c’était imbibé de sang à l’intérieur » nous dit-on. La victime de 64 ans a été évacuée en urgence à l’hôpital Rangueil par le Samu, sa vie ne tenait plus qu’à un fil ce samedi matin vers 9h30. Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la Division de la lutte contre la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, l’ex-PJ). Laquelle a interrogé les habitants susceptibles d’avoir vu ou entendu quelque chose de suspect.
À l’heure des faits, un voisin a entendu un cri de douleur : « ça galopait, on aurait dit qu’il fuyait désespérément quelque chose. » La victime vivait seul. Handicapé, mince, il ne dérangeait pas son voisinage du haut de son mètre soixante, même s’il effectuait « pas mal de va-et-vient » dit un autre habitant de la cité. « Il recevait peu, c’était un homme sans histoire, courtois, sympa. Tout ce que j’entendais chez lui d’habitude, c’était la chasse d’eau, parfois quelques notes de guitare », raconte un voisin encore choqué par le drame intervenu tout près de chez lui. « Il était gentil et disait tout le temps bonjour » confirme une jeune riveraine.
Enquête en cours, suspect en fuite
Quelle mauvaise rencontre a bien pu faire ce père de famille, tranquille en apparence, aujourd’hui séparé de sa compagne ? Pourquoi a-t-on tenté de le tuer : affaire d’argent, de cœur, cambriolage qui a mal tourné ? Aucune piste n’était privilégiée ce samedi par les enquêteurs qui, vêtus des blouses blanches réglementaires, passaient encore l’appartement au peigne fin dans l’après-midi. Probablement espéraient-ils trouver des traces de sang ou de l’ADN appartenant à l’auteur dans ce logement maculé d’hémoglobine. « L’agresseur est toujours en fuite » expliquait le parquet de Toulouse samedi après-midi.