Céline, sa compagne, remuait ciel et terre en l’absence de nouvelles de Jacques Jaumouillé, un journaliste toulousain de 48 ans dont le silence radio lui faisait redouter le pire depuis samedi 21 juin. Il a été retrouvé mort ce mardi.
Céline était submergée d’inquiétude. Ce silence ne ressemblait pas à Jacques, l’homme dont elle partage la vie depuis deux décennies. Pourquoi ce journaliste de 48 ans ne répondait-il pas à ses messages depuis samedi ? « Il est allé à sa séance de sport, on a eu un dernier échange anodin à 12 h 22 par SMS et depuis plus rien », s’alarmait-elle lundi.
Elle avait signalé cette « disparition inquiétante » auprès des services de police d’Agen (Lot-et-Garonne), où elle réside et où son compagnon venait la rejoindre, certains week-ends. « Là, c’était un week-end où il devait rester à Toulouse », précisait-elle.
Pourquoi ce silence ?
Avec des amis, elle avait édité des affichettes, battu le rappel des médias, alimenté les réseaux sociaux d’une description de Jacques, 1,76 m, yeux bleus, fin collier de barbe. Elle imaginait un cambriolage qui tourne mal, une séquestration… Mille idées folles se bousculaient dans son esprit pour expliquer ce silence qui lui ressemblait si peu. « Je connaissais toujours son emploi du temps, et là, rien… », s’étonnait-elle, rongée par le stress.
Jacques Jaumouillé était natif de la Ville rose, où il travaillait dans le domaine de la presse d’entreprise. Il avait investi cette petite maison de plain-pied, qui, autrefois, appartenait à son père, quartier Saint-Cyprien. Lundi, Céline était même entrée dans la maison dont les huisseries s’ornent d’encadrements en briquettes.
« Des objets ont été déplacés chez lui »
« Il y avait ses lunettes de vue, il ne serait jamais sorti sans. Ses lunettes de soleil de vue se trouvaient également sous le canapé. Il y avait ses inhalateurs. Il est asthmatique et s’il n’a pas ses produits, il est en danger de mort », répétait-elle à ses interlocuteurs pour faire saisir l’urgence vitale de la situation.
En observant les lieux, elle avait cru y déceler la trace d’un enlèvement. « Des objets ont été déplacés. Son fauteuil, notamment. Son portefeuille et ses clés ont disparu, mais la voiture est toujours là ». La réalité est tout aussi triste, mais plus prosaïque.
Un tiers a prévenu Céline ce mardi matin que « Jacques est décédé des suites d’une crise d’asthme. Il avait appelé le Samu ». Trop tard sans doute pour qu’il puisse être sauvé. Une crise consécutive à son effort physique de samedi midi ? L’enquête de police s’efforcera de le déterminer.