Les complications commencent les 24 habitants des rues Massé et Béteille à Toulouse, qui ne peuvent momentanément pas revenir chez eux après l’effondrement du sol d’une maison à cause des travaux du métro, le 20 juin. Témoignage.
Rodolphe habite depuis vingt ans la rue Louis-Massé à Toulouse, dans un logement qu’il ne peut plus habiter momentanément, après l’effondrement du sol d’une maison, au 6 de la même rue, suite aux travaux du métro, le 20 juin. Il est propriétaire avec son épouse de la maison voisine. C’est lui qui s’est déplacé, le jour de l’effondrement, chez sa voisine âgée de 88 ans. Il s’est lui-même déclaré « stupéfait » par l’ampleur du trou de plusieurs mètres cubes qui a tout englouti.
« Le 10 avril déjà, on a constaté des fissures »
« Le 10 avril, assure-t-il, nous avions constaté des fissures, les huisseries qui avaient travaillé. On ne peut plus entrer chez nous. Tisséo, qui a montré bien plus de compassion à notre égard que Toulouse Métropole, nous a relogés pendant deux jours près de la gare et ensuite rue Lapujade. »
Pour cet habitant, pas de craintes du côté des assurances. « Nous ne sommes pas concernés car les dommages ont été causés par les travaux du métro, se rassure-t-il. Tisséo a fait immédiatement le nécessaire en injectant du béton dans le sol effondré de la maison. Pour l’instant, on nous a annoncés des mois d’attente. Personne n’a réellement de visibilité. Je sais que des habitants sont aussi logés dans une résidence Domytis ».
« Tisséo s’occupe bien de nous… »
Pour Rodolphe et son épouse, d’autres désagréments s’ajoutent à leur problème de logement. « Ma femme tenait un atelier pour enfants et personnes âgées qui se retrouve à l’arrêt », se désole-t-il. Pour les gestes du quotidien, tout est compliqué, confie l’habitant : « Tisséo s’occupe bien de nous, leurs agents peuvent aller nous chercher des affaires en se dirigeant à la lampe de poche et sur nos indications, car il n’y a plus d’électricité dans les maisons ».