Enfant du quartier Bonnefoy, à Toulouse, David Loubatières, boucher dans la rue du faubourg depuis plus de vingt ans, a connu plusieurs époques de ce secteur proche de la gare. Malgré les travaux actuels, il voit avec « optimisme » le renouvellement du quartier
Boucher au 50, rue du Faubourg-Bonnefoy depuis 21 ans, non loin de la future station de métro, David Loubatières est aussi devenu, au fil des ans, une mémoire de ce quartier où il est né – place Béteille exactement- il y a 48 ans. Son père et sa mère ont tenu une petite boucherie chevaline au bas du faubourg, avenue de Lyon, de 1981 à 2000.
À l’époque, à deux pas de la gare Matabiau et de la Sernam, ce carrefour était un des cœurs battants de la ville. « Il y avait plein de restos », se rappelle David en citant « Le Jockey » et ses 100 couverts chaque midi et « Le Clichy ».
Un quartier de cheminots
En 2001, son père remonte la rue et rachète à l’employeur de ses débuts, M. Delpoux, ce qui est devenu la boucherie Loubatières. David fait ses débuts avec lui.
Plus de vingt ans après, depuis ce même magasin où travaillent sept salariés, David juge que ce quartier « populaire et commerçant » n’a finalement guère changé. « C’est un petit village dans une grande ville. Les gens se connaissent. On arrive à garder cet esprit. Le quartier n’a pas perdu son âme » malgré les travaux.
Parmi ses clients, le boucher reçoit encore des agents de la SNCF, comme l’étaient son grand-père et arrière-grand père maternels qui conduisaient des trains. Car Bonnefoy, au début du XXe siècle, était « un quartier de cheminots ».
La suite, David la voit avec « optimisme » : les nouveaux immeubles de l’avenue de Lyon et le métro sont synonymes à ses yeux « de dynamisme et de renouvellement ».