Récemment classé cinquième meilleur centre de formation français par la Fédération française de football, le centre toulousain continue d’exceller. Preuve de sa bonne santé, six jeunes joueurs ont signé, ces dernières semaines, leur premier contrat professionnel avec le TFC. Le directeur de la structure, Julien Lacour, arrivé en 2021, explique sa philosophie.
Le TFC a récemment été classé cinquième meilleur centre de formation de France par la Fédération. C’est une forme de continuité qui vous satisfait ?
C’est le mot : continuité. C’est un bon indicateur, et nous sommes proches d’être au top sur certains critères. J’ai toujours la même volonté, que nous prenions des places au classement. C’est un enjeu de temps, et de force collective.
Parmi ces critères, il y a la professionnalisation. Ces derniers jours, vous venez de faire signer six premiers contrats professionnels à des jeunes du centre. On peut s’attendre à ce qu’ils s’intègrent à l’équipe première la saison prochaine ?
C’est tout le mal que je leur souhaite. On a aujourd’hui une bonne expérience empirique qui nous permet de constater que cela se fait sur plusieurs années ; on est capables d’identifier des garçons plus précoces que d’autres, et de se donner du temps pour ceux qui en ont plus besoin. On a aussi des formules de prêts. En tout cas, on ne soumet pas les jeunes à cette promotion juste pour qu’ils figurent dans les statistiques.
Il y en a un dont on parle beaucoup, de par son talent, et qui n’a pas encore signé, c’est Ilyas Azizi. Où en sommes-nous ?
C’est en très bonne voie.
Certains d’entre eux seront appelés à jouer en réserve. Quels sont les objectifs pour cette formation en National 3 ?
Continuité et ambition. Il faut qu’on consolide tout ce qui est bien fait, et qu’on ait encore plus l’appétit d’être encore plus performants dans les dernières lignes droites des phases finales. Pour moi, on ne forme pas sans gagner. Pas gagner à tout prix, parce que ça n’aurait pas de sens, mais gagner régulièrement. L’équipe réserve doit être support d’émancipation. On ne fait que restreindre le nombre d’athlètes que l’on a au club pour mieux s’en occuper, groupe senior inclus, donc il y aura toujours des vases communicants, peut-être plus que jamais. Ce qui compte, c’est que tout le monde joue, de la préformation au groupe professionnel.
La montée est un objectif ?
On aborde toujours une compétition avec l’objectif de la gagner, et qui dit gagner en N3 dit accessit. Mais gagner, c’est aussi être robuste, durer, être support de l’équipe professionnelle dans le week-end quand elle en a besoin… C’est aussi ça une équipe réserve. On va aussi se réinscrire sur le Challenge des réserves, et on ne peut pas aborder des championnats ou des compétitions sans avoir l’objectif de finir parmi les premiers.
Les changements à la tête du club, après le départ de Damien Comolli, sont-ils de nature à impacter la stratégie du centre de formation ?
La démarche, c’est de continuer à faire ce qu’on fait bien. Donc on continuera à le faire, tout en étant sensibles aux préconisations que l’on recevra. Nous sommes dans le bon cap.
Vous faites partie du comité stratégique du club. Quel est votre rôle ?
Il y aura des réponses dans les prochaines semaines, car ce sont des préconisations pour la prochaine saison, qui n’a pas encore commencée. Mais quand on a des comités, le but est d’échanger, de trouver la meilleure décision, d’amener une intelligence collective. Comme dans n’importe quelle entreprise, il faut pouvoir confronter les points de vue et faire preuve d’audace.
L’un des critères de la FFF pour son classement est aussi celui de la scolarisation. Quel bilan tirez-vous du lycée privé Toulouse FC Éducation ouvert en 2021 ?
Il nous donne la chance de pouvoir aménager en sur-mesure le parcours des garçons de les amener à une présentation au baccalauréat. Il nous permet d’organiser les journées sportives et scolaires, avec des équipes pédagogiques dédiées, comme on le souhaitait, c’est un réel progrès. Comme l’ensemble de notre système, on est en progrès permanent. Maintenant, le rêve que je partage avec certains dirigeants toulousains, c’est que demain on arrive à faire un établissement qui accueille des sportifs d’autres disciplines.
Il y a deux ans, vous annonciez que l’un de vos objectifs était d’atteindre 80 % de joueurs occitans, et 90 % issus de la préformation. Où en êtes-vous ?
Nous pouvons cocher les cases. Nous prenons l’avantage de ce grand territoire, plutôt tourné vers Toulouse. Nous allons dans le bon sens de l’histoire. On progresse également sur notre capacité à parler avec les clubs amateurs du bassin.