« Comme un coup de couteau ». Un matin de mars, Lydia, infirmière libérale qui ne s‘arrête « jamais pour un rhume ou un bobo », comme elle l’explique à La Dépêche, ressent une douleur aiguë derrière le genou.
À l’origine de sa souffrance, une aiguille médicale de 4 cm enfouie dans son mollet depuis des années. « La radiologue, en état de choc, me dit que je suis en urgence vitale », rapporte la soignante.
Lydia, qui admet travailler du lundi au dimanche, a tu sa douleur pendant des décennies, entièrement dévouée à son travail. « Je n’ai qu’une semaine de vacances par an et un week-end de temps en temps », indique l’infirmière.
« C’est un mystère total »
Avant d’apprendre la cause de sa douleur, l’infirmière a dû patienter des semaines pour pouvoir passer une échographie. Un « corps flottant » a finalement été repéré dans son mollet, au niveau d’une veine, et les médecins ont peiné à comprendre qu’il s‘agissait d’une aiguille.
La soignante a été « libérée » courant avril, après une opération complexe. « (L’aiguille) n’était pas dans la veine comme prévu, mais enfouie dans le muscle. C’est un mystère total, jamais vu ça. Elle n’a pas pu entrer par simple piqûre, elle était trop profondément ancrée », précise le Dr Cherif Ibrahim, chirurgien vasculaire à la clinique Croix-du-Sud à Quint-Fonsegrives, près de Toulouse.
« J’en ai vu des histoires farfelues chez mes patients, mais jamais je n’aurais cru vivre ça moi-même. Je voudrais alerter sur le fait qu’il faut vraiment prendre en considération toute personne qui se plaint de ses maux alors qu’elle ne se plaint jamais à l’accoutumée », conclut Lydia.