Depuis le mois de janvier, les 84 copropriétaires de la tour des Mazades à Toulouse (Haute-Garonne) payent 685 euros par jour pour rémunérer un agent certifié 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Une dépense incompressible depuis qu’ils ont appris en novembre 2024 qu’ils n’avaient plus de dérogation aux normes de la réglementation sur la sécurité incendie pour les bâtiments de grande hauteur. Pour 70 cm de trop, leur bâtiment a dû se doter d’un gardien qualifié pour assurer cette protection pour un coût de 230 000 euros par an. Une somme importante pour les copropriétaires modestes de ce bâtiment situé dans un quartier populaire.
Pris à la gorge financièrement, ils ont adressé une pétition au préfet en janvier, soulignant que leur tour n’était pas classée comme immeuble de grande hauteur en 1960 lors de sa construction.
40 000 euros supplémentaires nécessaires
En février, une nouvelle visite de la commission départementale de sécurité a refait le point sur leur demande et a levé la prescription de la surveillance de l’immeuble par un agent de sécurité. Un soulagement pour les copropriétaires qui n’est malheureusement toujours pas effectif car l’avis ne leur a pas été transmis, ni à la Sogem, le syndic de copropriété.
Depuis le 25 mars, près de 40 000 euros ont encore été nécessaires pour financer le gardien pour la sécurité incendie. « Le procès-verbal a bien été communiqué à l’issue de la sous-commission départementale à la mairie de Toulouse, chargée de sa notification au mandataire de sécurité, indique la préfecture de Haute-Garonne. Le mandataire est ensuite chargé de le communiquer au syndic de copropriété, qui fait le lien avec les propriétaires et les habitants. »
De son côté, la mairie de Toulouse confirme avoir reçu le procès-verbal de la commission. « Si celui-ci lève l’exigence d’un agent certifié, il n’établit pas la conformité de l’immeuble en matière de sécurité incendie, précise la municipalité. Les services de la mairie ont demandé à la commission de revoir certains points pour d’autres allégements. Toutefois la levée d’obligation de surveillance par un agent de sécurité est en cours de notification. »