C’est un prix littéraire conçu et adapté pour les aveugles et malvoyants francophones du monde entier. Le centre de transcription et d’édition en braille (CTEB), association basée à Toulouse (Haute-Garonne) et parrainée par l’écrivain Bernard Minier, lance à à compter de ce jeudi 5 juin et jusqu’au 15 juillet la deuxième édition du prix international Monique Truquet, en hommage à sa fondatrice, première femme ingénieure qui a mis au point le premier logiciel permettant de transcrire le français en braille.
Cet événement littéraire en réaction aux problématiques de hausse de l’illettrisme, du manque d’accès au livre et du manque d’aide à cette communauté, leur permet de mettre un pied dans l’écriture et l’édition avec la sortie de leur propre livre.
« La clé des possibles »
« La première édition a très bien marché l’an dernier avec une quarantaine de candidats de France, de Belgique et même du Canada, souligne Adeline Coursant, la directrice du CTEB. Nous avons sélectionné neuf auteurs de nouvelles qui ont été rassemblées dans un livre. Cela fait longtemps que nous avions ce projet pour encourager l’usage et l’apprentissage du braille ».
En partenariat avec la maison d’édition Myria Éditions et les bibliothèques sonores, le CTEB a opté cette année pour le thème « La clé des possibles ». Les gagnants remporteront la publication de leur nouvelle dans un livre collectif référencé, édité et vendu simultanément en version imprimée brochée, en braille papier, en audio et e-book, en plus d’un prix de 500 euros pour le lauréat.
Cet événement culturel inédit veut sensibiliser sur la nécessité d’accès à l’écriture et à la lecture de tous. Le braille et le livre papier sont, pour les aveugles, les remparts contre l’illettrisme, l’exclusion et la dépendance.