La station Mir s’est imposée comme un élément phare de la Cité de l’espace, dès l’ouverture du musée scientifique en 1998. Le jumeau terrestre de la station spatiale russe, issu des modèles de tests réalisés à Khrunichev, a donc captivé des générations de visiteurs. Aujourd’hui, cet emblème de l’exploration spatiale (désormais désorbité) se retrouve au cœur d’une nouvelle expérience de visite plus immersive au cœur du site toulousain.
Cette proposition inédite prend largement appui sur l’histoire de la station. Mise en orbite en 1986, Mir a accueilli des astronautes du monde entier au fil des années, notamment Claudie Haigneré, première astronaute française. Sur proposition de Dominique Baudis, elle accepta même d’être la marraine de la Cité de l’espace pendant son séjour. C’est pourquoi son expertise a largement contribué à la création de la nouvelle expérience de visite de Mir au sein du musée toulousain.
Claudie Haigneré © Pierre Carton – Cité de l’espace
Une atmosphère vintage
Plus concrètement, le public traverse plusieurs espaces conçus pour recréer l’ambiance de l’époque. L’expérience commence dans les années 1990, à travers une scénographie vivante mêlant décors colorés et objets emblématiques. Extraits de journaux télévisés, musiques cultes, discours officiels… Différentes archives sont diffusées pour opérer un véritable bond dans le passé. De son côté, le CNES a apporté sa pierre à l’édifice avec une variété de pièces d’époque, tels qu’un vélo d’entraînement utilisé par les astronautes.
« Des maquettes de la navette spatiale américaine Atlantis et une authentique capsule Soyouz complètent ce panorama, reflet du contexte social, politique et scientifique dans lequel se sont inscrites les étapes marquantes de l’activité de la station Mir », ajoute la Cité de l’espace.
Parés au décollage ?
Ensuite, les visiteurs suivent un parcours thématisé, de la placette accueillant la station à la passerelle d’accès aux modules. Ici, l’ambiance est totalement différente. Le public retrouve une nouvelle scénographie et l’habillage sonore recrée l’atmosphère du pas de tir de Baïkonour. Consignes, annonces en russe et en anglais, décompte du lancement… Les Toulousains plongent dans l’effervescence d’un départ vers l’espace.
Ouverture des portes
Lorsque la Station Mir nous ouvre enfin ses portes, l’heure est à la découverte du quotidien des astronautes. L’intérieur des trois modules est quasiment reconstitué à l’identique, ce qui permet d’explorer la vie dans Mir au plus près de la réalité. Les repas à bord, les expériences scientifiques et les sorties extravéhiculaires sont au cœur de cette immersion, qui s’effectue maintenant de façon sensorielle, grâce à une scénarisation sonore et lumineuse. Le bruit de la soufflerie, les bips électroniques, les échanges entre astronautes et cosmonautes… Chaque élément immerge un peu plus le visiteur dans l’ambiance de cette vie dans l’espace.
La fin de Mir
Enfin, la visite se clôture sur une mise en scène symbolique de la fin de Mir, puisqu’à la sortie des modules, une anamorphose illustre la désorbitation de la structure et son retour définitif vers la Terre. Pour rappel, après quinze années passées en orbite et plus de 86.000 révolutions autour de la Terre, la station Mir fut désorbitée en mars 2001. Elle se désintégra en grande partie dans l’atmosphère, au-dessus du Pacifique.
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