Chaque année, la Direction du Patrimoine végétal de la mairie de Toulouse mène une campagne de lutte contre la pyrale du buis. Dans ce cadre, les jardins des Plantes, du Grand Rond et Royal sont fermés une partie de la journée ce mercredi, afin de pouvoir appliquer un traitement biologique. L’objectif est de réguler les populations de chenilles, puisque celles-ci se nourrissent des feuilles de buis jusqu’à complètement défolier les arbres et provoquer leur mort.
« Selon les années et les conditions climatiques, deux à sept traitements par an sont réalisés par les jardiniers municipaux à partir des mois de mars-avril à l’aide d’un produit biologique dit BTK. Un traitement efficace contre les chenilles qui ne touche pas les populations adultes (papillons) », détaille Toulouse Métropole. Si besoin, une méthode complémentaire basée sur la confusion sexuelle peut être utilisée pour empêcher les papillons de se reproduire.
Papillon de pyrale du buis. © Didier Descouens / Wikimedia Commons
Une espèce bien différente de la chenille processionnaire du pin
Pour information, la pyrale du buis est un papillon originaire d’Asie orientale, introduit en France en 2008 via le commerce de buis ornementaux. Sa progression a été rapide et les dégâts se sont vite remarqués dans les parcs et jardins, ainsi qu’en forêt. Cependant, cette espèce n’a pas d’impact sur la santé publique, car les chenilles de la pyrale ne sont pas urticantes, contrairement à la chenille processionnaire du pin.
Pour lutter contre cette dernière, dangereuse pour les humains et les animaux, la mairie procède notamment à l’enlèvement des cocons et disperse un traitement biologique. Ici aussi, un dispositif complémentaire basé sur une stratégie de dispersion sexuelle peut être mobilisé. Il s’agit de projeter des phéromones encapsulées dans des billes d’amidon biodégradables au sein de la couronne d’arbres.
>> À LIRE AUSSI : Patrimoine fluvial : 2 projets de préservation du canal du Midi soumis au vote