« Le seul ordre, c’est le partage ». Originaire de l’Hérault, Arthur Labatut préside les JRG, mouvement de jeunesse du PRG, depuis un an. Juriste en droit public de profession, il est désormais directeur général délégué d’une brasserie artisanale.
Attaché aux valeurs de la République, de la laïcité, de la justice sociale et de l’Europe politique, le jeune entrepreneur adhère au PRG en 2022, avec la volonté de porter « une voix libre, progressiste et profondément républicaine ».
À l’heure où les discours extrémistes et identitaires menacent notre pacte démocratique, nous croyons que le débat démocratique a besoin de diversité de pensée », explique le président des JRG.
Une génération qui refuse le fatalisme
Entre pragmatisme et réalisme, les JRG s’inscrivent dans un courant politique historique : le Parti Radical, plus ancien parti politique de France (1901), héritier direct du radicalisme républicain né sous la IIIe République.
D’abord classé à gauche de l’échiquier politique, il évolue progressivement vers le centre gauche. Ce courant a accompagné les grandes conquêtes démocratiques et sociales du pays : école publique, séparation des Églises et de l’État, droits sociaux, décentralisation.
Alors que la France traverse, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, une crise inédite sous la Ve République, les JRG défendent une République laïque, sociale et écologique, qui protège et émancipe.
Sur le plan institutionnel, nous proposons une VIe République où l’action régalienne de l’État repose sur un premier ministre en abandonnant l’élection au suffrage universel direct du président de la République », précise Arthur Labatut.
Et de poursuivre : « Nous ne voulons pas d’un président de la République qui se bat pour être réélu mais qui est là pour incarner une forme de stabilité. Pourquoi ne pas allonger son mandat, voire revenir à un septennat ».
Le mouvement de jeunesse propose aussi que l’action publique non régalienne repose sur les Régions pour faire de la France une République décentralisée. Ainsi qu’une participation citoyenne renforcée (vote obligatoire et reconnaissance du vote blanc).
Pour éteindre les crises, les JRG soutiennent également une Europe politique et fédérale, au service des peuples, de la justice sociale et de la transition écologique (dépossession des biens des coupables de fraude fiscale, TVA modulée, taxe carbone, taxe sur le « luxe carboné »).
Aujourd’hui, l’Europe n’est plus qu’un grand marché. Nous nous battons pour une meilleure législation et une meilleure transparence. Ce sont ceux qui ne veulent plus de l’Europe qui vivent sur le dos de la dette », souligne l’artisan brasseur.
Convaincu que l’avenir se lit dans les yeux des nouvelles générations, le mouvement se bat pour une jeunesse actrice du changement, pleinement investie dans la vie publique, porteuse d’alternatives.
Alors que la précarité touche plus de 72 % des jeunes, les JRG proposent notamment un capital de départ de 40.000 euros versé à chaque Français, par étapes, dès le jour de ses 18 ans. Il permettra de libérer les foyers précaires du coût colossal des études supérieures.
Contrairement à l’héritage, cette mesure profitera à tous les jeunes adultes et viendra par ailleurs combler les carences du système de succession qui est une véritable machine à reproduire les inégalités », a insisté le président des JRG.
Avec le capital de départ, chaque nouvelle génération aura enfin la capacité de financer ses études, d’investir dans son logement ou de se lancer dans un projet de vie. Il sera contrôlé et porté par les banques, garanti par l’État, remboursé sur les successions les plus importantes.
Récemment, le PRG a manifesté son soutien et son adéquation avec les idées portée par l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, fondateur du mouvement La Convention qui a vocation à rassembler autour d’un projet social-démocrate, républicain, humaniste et écologique.
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