En novembre 2024, l’Organisation mondiale de la santé observait une augmentation des cas de rougeole dans le monde ; et la maladie ne semble pas épargner la région Occitanie (34 départements en France hexagonale ont rapporté au moins un cas).
La preuve, selon les chiffres officiels de l’Agence Régionale de Santé Occitanie, 91 cas de rougeole ont été confirmés en 2024 et 24 signalements ont été réceptionnés dans la région depuis le début de l’année.
En France, entre le 1er janvier et le 14 mars 2025, 180 cas de rougeole ont été déclarés versus 83 en 2024 sur la même période, soit un peu plus du double des cas par rapport à l’an dernier. Ces cas touchent particulièrement les enfants de 1 à 4 ans (21,1 %), les nourrissons de moins de un an (14,4 %), les jeunes adultes de 30 à 39 ans (13,9 %) et les plus de 40 ans (10,5%).
Cette augmentation s’inscrit dans un contexte marqué par des flambées épidémiques, en Europe et dans le monde. La saison hivernale et le début du printemps sont des périodes propices à la propagation de la rougeole, ce qui accentue le risque de diffusion du virus sur le territoire national au vu de la forte contagiosité du virus. », indique Santé Publique France, dont le dernier communiqué sur le sujet date du le 29 avril 2025.
Une maladie grave, voire mortelle
Si l’ARS Occitanie prévient sur cette recrudescence des cas, c’est parce que la rougeole est une maladie virale hautement contagieuse, celle-ci se transmettant par voie aérienne (éternuements, toux ou parole) et contact (salive, écoulement nasal…), les adultes, comme les enfants, peuvent être en contact et en l’absence de mesures de prévention, un malade peut contaminer jusqu’à 20 personnes.
À noter qu’un malade est contagieux de cinq jours avant le début de l’éruption cutanée (phase de contagion maximale) à cinq jours après le début de l’éruption.
Ensuite, en plus d’être très contagieuse, elle peut entraîner des complications sévères (respiratoires, neurologiques) pouvant nécessiter une hospitalisation, laisser des séquelles, voire entraîner des décès.
Quels sont les symptômes de la rougeole ?
Les symptômes commencent habituellement 7 à 18 jours après l’exposition au virus, soit après avoir été en contact avec une personne contaminée.
Une fois bien installée, la rougeole se caractérise d’abord par une forte fièvre (au-delà de 38,5), une toux, une rhinopharyngite et une conjonctivite importante.
Puis, à la suite de ces premiers symptômes, vient l’éruption de boutons sur la peau (visage compris), laquelle dure généralement entre 5 à 6 jours avant de s’estomper.
La vaccination reste la meilleure protection contre les formes graves
Au vu de l’ampleur de la situation – et parce que 70,5 % des cas sont survenus, en France, chez des sujets non ou incomplètement vaccinés – la vaccination est désormais obligatoire pour tous les enfants nés depuis le 1er janvier 2018 : première injection à 12 mois et deuxième injection à 16-18 mois.
Aussi, pour être bien protégées contre la rougeole, toutes les personnes nées depuis 1980 doivent avoir reçu deux doses de vaccin.
Avant 1980, la rougeole était fréquente en France : les personnes nées avant cette date ont donc de fortes probabilités d’avoir contracté cette maladie et d’être immunisées.
Les personnes nées après 1980 et/ou les parents sont donc invités à vérifier leur vaccination et celle de leurs enfants, en repérant l’un des noms de vaccin ci-dessous dans le carnet de vaccination :
- Vaccin monovalent contre la rougeole : Rouvax® ;
- Vaccin bivalent contre la rougeole + la rubéole : Rudi-Rouvax® ;
- Vaccin trivalent contre la rougeole + les oreillons + la rubéole (ROR) : ROR® / Trimovax® / ROR Vax® (commercialisés avant 2028).
L’ARS ajoute : « En cas de non-vaccination ou de vaccination incomplète, il convient de consulter rapidement un médecin ou un pharmacien, muni de son carnet de santé. »
Une maladie qui n’est donc pas à prendre à la légère.
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