« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». En avril 2024, le Castanet Ramonville Auzeville Handball (CRAHB) a ouvert une campagne de financement participatif pour racheter deux sols : celui de l’équipe de France et l’un de ceux qui allaient servir pour les JO de Paris.
L’objectif était double : protéger la santé des pratiquants (aspect social) et donner une seconde vie à ces revêtements d’occasion localement plutôt qu’à l’autre bout du monde (démarche environnementale).
En France, seulement neuf collectivités ont été sélectionnées pour le réemploi des terrains de handball en fonction de la qualité et du dynamisme des clubs locaux. Conçus spécialement pour l’évènement, ils ont été utilisés pour les échauffements lors des compétitions.
Grâce aux démarches effectuées par le CRAHB, le sol de l’équipe de France a été installé dans le gymnase Jean-Jaurès (Castanet-Tolosan). © Margot Venier/L’Opinion Indépendante
Un projet atypique et collaboratif
Pour donner vie à ce projet, au-delà des financements communaux, 279 donateurs (joueurs, familles, supporters et entreprises) se sont également mobilisés, ainsi que le fonds de dotation de Nikola et Luka Karabatic.
Inaugurés le 7 mai dernier, les nouveaux sols de handball de qualité « performance » insufflent un nouveau souffle aux performances sportives des joueurs des clubs, et des élèves des écoles et accueils de loisirs.
Avoir l’un des sols des JO en France est quelque chose d’essentiel. Cela aurait été dommage que des matières recyclées à 80 % partent à l’autre bout du monde, au regard de l’emprunte carbone », s’est ému Fabien Beth, président du CRAHB.
Un argument également souligné par Luka Karabatic, interrogé par L’Opinion Indépendante : « Le sport aussi s’engager dans l’action climatique et la préservation de l’environnement. Je pense que ce projet va ‘donner le la’ pour la suite ».
Pour le champion olympique, ce rachat est « un beau moyen de propager le goût du sport et d’inciter les jeunes handballeurs, et autres sportifs, à continuer de vivre leur passion ». Et d’ajouter : « C’est un projet solidaire qui va apporter beaucoup aux trois communes ».
Depuis mars dernier, le gymnase Léo-Lagrange (Ramonville Saint-Agne) est équipé d’un sol des JO de Paris 2024. © Margot Venier/L’Opinion Indépendante
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