« Toulouse mérite l’union ». Âgée de 56 ans, Isabelle Hardy a grandi, étudié et bâti sa vie personnelle et professionnelle dans la Ville rose. Diplômée en commerce et droit de la communication, elle possède 30 ans d’expérience dans la communication au service de l’économie locale.
Adjointe au maire de Toulouse de 2008 à 2014, celle qui est arrivée en politique « par hasard » siège dans l’opposition depuis dix ans. Vice-présidente du Département de la Haute-Garonne depuis 2021, la soixante-huitarde défend une politique « sincère, proche, exigeante ».
Militante de gauche et écologiste, elle croit au dialogue entre les sensibilités, à la co-construction, aux passerelles plutôt qu’aux barrières. En tant que femme (politique), Isabelle Hardy s’inscrit dans une démarche de diversité et d’inclusion.
Mère de famille, la Toulousaine a rejoint le PS en 2011 avec le volonté de « se former » avant de le quitter en 2018 pour rejoindre le mouvement Génération.s, co-fondé par Benoît Hamon, ancien candidat à l’élection présidentielle.
Candidate pour l’union de la gauche en 2026, la communicante souhaite mettre à profit son expérience, ses compétences, sa capacité à gérer un collectif et sa vision de la ville au bénéfice des Toulousains.
À Toulouse, toute l’opposition a porté, pendant ce mandant, des positions convergentes. Nous partageons l’essentiel : les questions de stratégie, d’égo ou de posture ne doivent pas nous empêcher d’être unis », explique l’élue.
Avant d’ajouter : « Les électeurs de gauche ne supporte plus les divisions stériles/fratricides. Ils veulent une union sincère, construite sur l’intelligence collective et sur des convictions communes ».
Attachée aux valeurs démocratiques, à la coopération et au respect, la quinquagénaire plaide pour un exécutif collégial et une gouvernance partagée, refuse toute hégémonie, et souhaite ouvrir largement la liste aux citoyens, syndicalistes, associations.
Contrairement à avant, il n’y a plus aujourd’hui de parti hégémonique ni de candidature naturelle. Nous sommes donc face à un challenge qu’il nous faut relever », insiste Isabelle Hardy.
Convaincue que rassembler la gauche et les écologistes est une nécessité pour gagner, elle soutient un projet à gauche, « en rupture avec la politique libérale de Jean-Luc Moudenc » et « qui parle à tout le monde ».
Retisser la confiance pour Toulouse
Face aux urgences climatiques climatiques, aux inégalités grandissantes, aux tensions sociales et aux défis de demain, « il est temps de rebâtir, non seulement des infrastructures, mais surtout des liens », soutient l’élue.
À l’heure où les fractures se creusent et la confiance se délite, la mère de famille veut construire une ville « qui prend soin sans exclure, qui garantit les droits, qui avance sans oublier personne, une ville où l’avenir se conjugue au pluriel ».
Toulouse a tout pour réussir : son histoire ses talents, son énergie. Ce qui lui manque, c’est de retrouver la confiance qui nous lie, celle qui nous porte, celle qui nous fait grandir ensemble », constate la communicante.
Résolue, la quinquagénaire croit à une ville accessible et solidaire, « qui résiste à la spéculation », une ville du lien social, avec des espaces public partagés, une ville qui relie grâce à un RER pour des mobilités du quotidien.
Je porte une vision globale de la ville, avec un équilibre entre le logement privé et le logement social dans tous les quartiers, une vraie végétalisation, un soutien aux acteurs qui font la ville, et une attention particulière sur le commerce et l’artisanat », détaille Isabelle Hardy.
Ancienne adjointe au commerce du mandat de Pierre Cohen, elle affirme que « le commerce ne se décrète pas mais s’organise ». Or, « la Ville dispose d’une multitude d’outils pour co-construire avec les commerçants et accompagner la mutation du secteur ».
Imaginer une ville à hauteur d’enfant
Sensible au concept de « ville à hauteur d’enfant », l’élue imagine un ville « où chacun, quel que soit son âge, ses capacités, ses forces ou ses fragilités, peut grandir, se déplacer, s’épanouir en sécurité ». Car « une ville adaptée aux enfants l’est aussi pour tous ».
Construire Toulouse à hauteur d’enfant, c’est bâtir une ville avec moins de voitures, des rues scolaires. C’est piétonniser les rues, végétaliser les cours d’école, développer un véritable maillage des transports en commun », poursuit la communicante.
En plus de donner la parole aux plus jeunes sur l’ensemble des politiques municipales, la mère de famille veut favoriser un accès à la culture pour tous, construire des logements abordables, bien desservis, proches des services publics.
Parce que quasiment un Toulousain sur deux est âgé de moins de 30 ans, la quinquagénaire souligne la nécessité de redonner du pouvoir d’achat à la jeunesse, d’accompagner les étudiants pour qu’ils puissent accéder aux services publics, à l’alimentation et au logement.
Tandis que la pénurie de médecins alimente les inquiétudes à mesure que les déserts médicaux se multiplient, Isabelle Hardy maintient que la santé est un fil conducteur pour orienter les politiques publiques.
Déplorant que la gauche soit souvent accusée de laxisme sur les questions touchant à la sécurité, l’ancienne adjointe de Pierre Cohen résume sa vision à un triptyque clair : prévention, médiation, répression.
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