« Un risque avéré de crise sanitaire et économique ». Dans le cadre d’une question au gouvernement, la députée RN Marine Hamelet alerte la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur la réapparition, en Tarn-et-Garonne, de la « maladie X » chez les pintades.
En avril dernier, un éleveur de pintades à Tréjouls a perdu 12.000 volailles en cinq jours à cause d’une maladie virale mortelle initialement appelée « maladie X », puis renommée coronavirus de la pintade, rapportent nos confrères de La Dépêche du Midi.
« Aucun protocole sanitaire spécifique n’a été mis en place »
Découverte en 2004, cette pathologie « extrêmement rare » n’est apparue que deux fois, en 2011 et 2015. Elle provoque des entérites, généralement associées à une forte mortalité, à des retards de croissance et à une hétérogénéité.
Malgré cet historique, aucun protocole sanitaire spécifique n’a été mis en place depuis, aucun vaccin n’a été développé et aucune mesure de soutien ou d’indemnisation n’est prévue pour les éleveurs impactés », déplore la députée RN de Tarn-et-Garonne Marine Hamelet.
D’après l’éleveur, le virus serait transmis par la faune sauvage. Les pintades ont d’abord arrêté de chanter, sont ensuite restées prostrées et ne buvaient plus. Inquiet, l’éleveur a immédiatement fait remonter l’information aux services sanitaires.
Inoffensive pour l’Homme, la maladie est non répertoriée, donc non indemnisée ni par les assurances ni par le Fonds national de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE) de la Mutualité sociale agricole (MSA).
J’ai tenté de frapper à toutes les portes pour obtenir une aide, mais rien n’y fait. J’ai déjà perdu plusieurs dizaines de milliers d’euros », s’est désolé Sylvain Cransac, interrogé par La Dépêche du Midi.
« Déjà étranglé financièrement », l’éleveur pourrait bénéficier d’une aide pour la partie coopérative, qui ne lui permettra toutefois pas de rembourser tous les prêts professionnels contractés, a-t-il assuré, pointant également un préjudice psychologique.
Classée comme maladie orpheline, la ‘maladie X’ demeure non répertoriée par les services du ministère, ce qui empêche toute reconnaissance officielle et prive les éleveurs de tout appui économique ou logistique en cas d’épidémie », insiste la parlementaire.
Face à « un risque avéré de crise sanitaire et économique », l’élue souhaite connaître la position du gouvernement sur ce sujet et les mesures urgentes qu’il entend prendre pour combler « ce vide sanitaire » et accompagner les éleveurs de pintades.
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