Un été sous le signe du rêve mécanique. On pourrait croire à une fable contemporaine, à mi-chemin entre Jules Verne et Miyazaki. Mais ici, pas de fiction : Long Ma, la spectaculaire jument-dragonne de 12 mètres de haut, en acier et bois, crache bel et bien feu et fumée. Signée François Delaroziere et la Compagnie La Machine, elle est de retour à Toulouse, dans la Halle du quartier Montaudran, pour faire battre le cœur des visiteurs tout l’été.
Son nom complet Long Ma Jing Shen signifie l’esprit du cheval dragon. © Pauline David
Long Ma, star d’acier et de légende
Long Ma n’est pas qu’une sculpture animée : c’est une légende en mouvement.
Faite de bois et d’acier, elle mesure 12 mètres de haut pour 5 mètres de large et pèse 45 tonnes », précisent les équipes.
Conçue en 2014 pour célébrer les relations franco-chinoises, cette créature chimérique (inspirée de neuf animaux) incarne l’esprit du cheval-dragon. Elle « marche, trotte, galope, se cabre et se couche. Ses yeux s’ouvrent et se ferment… Son cou se lève et s’abaisse, oscille sur les côtés. Ses naseaux crachent de la fumée et de sa gueule s’échappe du feu ».
45 constructeurs et dix sculpteurs ont été mobilisés pendant huit mois pour la construction de Long Ma. © Fanny Poitevin / Halle de La Machine
Chaque jour d’été, à la Halle, elle se réveillera en musique, majestueuse et troublante. Autour d’elle, une myriade d’activités immersives nous plongeront dans le bestiaire mécanique de la Cie La Machine.
Plongée dans les coulisses de l’exploit
En parallèle de ces réveils quotidiens, l’exposition « Anatomie d’un spectacle » dévoile les secrets de fabrication du monumental show « Le Gardien du Temple, opus 2 ». Plus de « 1,2 million de personnes » y ont assisté en octobre 2024 dans les rues de Toulouse, pour voir évoluer Lilith, Astérion et Ariane. L’expo retrace « les différentes phases (repérages, scénarisation, production, mise en scène…) » et rend hommage aux 400 personnes de l’ombre qui ont œuvré à cette aventure.
L’exposition reprend la fabrique du spectacle de façon chronologique, et présente les différents pôles créatifs et techniques de cette œuvre collective. © Fanny Poitevin / Halle de La Machine
Machines à rêver, jeux de géants
La Halle, c’est aussi un terrain de jeu extraordinaire. Le public peut tester la Machine à dessiner avec le vent, se perdre dans « le nuage abracadabrantesque » du Cumulofocus, devenir Chevalier de l’Ordre du Vortex de Fumée, ou percer le mystère de la Machine à croquer les pommes de Catherine Deneuve. L’ensemble forme un univers aussi ludique que poétique.
© Fanny Poitevin / Halle de La Machine
Et pour les plus jeunes (et les parents au cœur tendre), les lectures de contes Halle à folie seront proposées chaque vendredi et samedi à 18 heures. À bord du temple d’Astérion ou entre les pattes d’Ariane, des histoires enchanteresses prennent vie grâce aux Véritables Machinistes.
Toujours prêts à vous entraîner dans des récits aussi fabuleux que légendaires, ils n’auront de cesse de vous surprendre, un peu, beaucoup, Halle à folie ! », annonce le site culturel toulousain.
Le festival Halle Night Long : musique à ciel ouvert
Quand viendra le soir, la fête continuera sous les étoiles avec le festival Halle Night Long. Tous les vendredis et samedis de 19 heures à 22 heures, une programmation musicale éclectique embrasera la place devant la Halle. Cumbia berbère, rock électro, pop hybride, afrobeat, techno tropicale : chaque soirée est un voyage. Et c’est gratuit.
Le son n’en finira pas de tinter, les voix de résonner et la musique de donner ! Sous une pluie de flocons de neige ou à la lueur d’un paletto-flammes, l’ambiance se réchauffe devant la Halle ».
Guinguette, brochettes, Minotaur Beer et balades nocturnes sur le dos du Minotaure : ici, on dîne en musique, et on danse avec les géants.
Pour sa 7e édition, le festival réunit des artistes tels de Delaurentis (électro), Deadwood (rock électro azimuté), Blue Jay (pop insolente) ou encore Kimia (Afro Techno). © Fanny Poitevin / Halle de La Machine
Déjeuners renversants et surprises mécaniques
Les Déjeuners des Petites Mécaniques, véritables performances gustatives et artistiques, reviennent avec 18 dates estivales. À chaque session, un repas en sept temps est servi « au détour d’une kyrielle de gourmandises » dans une ambiance délicieusement fantasque, Cette année, le site met les bouchées doubles avec « plus de surprises, plus d’aérien et plus de fantaisie ».
Savourez la magie d’une ambiance délicieusement conviviale élégamment servie sur un plateau d’argent. Entourés de machines aussi surprenantes que singulières, partagez l’effervescence d’un repas sens dessus-dessous ».
Le prochain Déjeuner des Petites Mécaniques aura lieu le dimanche 6 juillet. © Jack Arnoldi
François Delaroziere, l’architecte des rêves
À l’origine de tout cet univers foisonnant, il y a un homme : François Delaroziere, directeur artistique de La Machine. Fasciné par les rouages et l’esthétique des mécaniques visibles, il revendique :
J’aime qu’on voie l’intérieur des machines, l’architecture, les rouages, les poulies, qu’on ressente comment c’est fait ».
À travers Long Ma, le Minotaure ou les innombrables inventions qui peuplent la Halle, les Toulousains ont pu assisté à ses maintes et maintes transformations des villes en terrains de jeu poétiques.
Cet esprit créatif et (un peu) fou promet un été « exhalletant », et c’est peu dire…
>> Infos pratiques :
L’ensemble du programme estival de la Halle de La Machine est à découvrir sur son site : www.halledelamachine.fr
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