Une alerte sanitaire dans l’Hérault. La saison estivale n’a pas encore atteint son pic que déjà, les moustiques tigres frappent. L’ARS Occitanie a annoncé la détection d’un cas de chikungunya autochtone à Prades-le-Lez, une petite commune de l’Hérault. Le malade, dont l’état de santé n’inspire pas d’inquiétude, n’a pas voyagé dans une zone tropicale récemment, ce qui signifie que l’infection s’est produite localement. C’est le premier cas du genre dans la région cette année, et le deuxième en France métropolitaine.
Le virus chikungunya, transmis par les piqûres de moustique tigre (Aedes albopictus), provoque de fortes fièvres, des douleurs articulaires parfois sévères, des conjonctivites et des éruptions cutanées.
Un cas est dit ‘autochtone’ quand une personne contracte la maladie sans avoir voyagé en zone de circulation du virus dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes, » rappelle l’ARS Occitanie.
Prades-le-Lez dans le viseur des autorités
Dès l’annonce du cas, une réponse sanitaire coordonnée s’est mise en place. Des équipes de l’ARS, de Santé publique France et de l’ANSP sont sur le terrain pour limiter les risques. Parmi les premières mesures : une enquête entomologique afin d’identifier les lieux de reproduction des moustiques et une opération de démoustication ciblée dans les zones fréquentées par la personne malade.
Les riverains concernés sont informés au préalable », précise l’ARS.
En parallèle, les professionnels de santé locaux sont sensibilisés afin de signaler rapidement de nouveaux cas, et une recherche active est menée dans le voisinage pour repérer d’autres personnes possiblement infectées. L’objectif est aussi d’identifier le cas importé initial qui aurait pu introduire le virus.
Des recommandations pour tous les habitants
Les autorités sanitaires recommandent vivement aux habitants de la commune (et plus largement de l’Hérault) d’adopter les bons réflexes de prévention. Pour les personnes ayant présenté des symptômes évocateurs du chikungunya depuis début mai, une consultation médicale est fortement conseillée. L’ARS rappelle également l’importance de la protection individuelle :
Il est conseillé de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un répulsif cutané et des moustiquaires pour les bébés et les personnes alitées. »
Mobilisation générale contre le moustique tigre
Au-delà de l’alerte immédiate, cette situation rappelle que la lutte contre le moustique tigre est l’affaire de tous. Ce vecteur, déjà bien implanté en métropole, est capable de transmettre plusieurs maladies : chikungunya, dengue, Zika…
La lutte contre le moustique tigre – vecteur potentiel de maladies – s’appuie sur la mobilisation de chacun et l’adoption des bons réflexes pour éliminer les larves », insiste l’agence de santé.
Parmi ces gestes simples mais essentiels :
- Éliminer les endroits où l’eau peut stagner.
- Changer l’eau des plantes une fois par semaine.
- Nettoyer régulièrement les gouttières et caniveaux.
- Couvrir les réservoirs d’eau et les petites piscines inutilisées.
- Débroussailler les jardins, ramasser les débris végétaux et limiter les zones humides.
Une vigilance de tous les instants
Même si la situation actuelle est maîtrisée, elle appelle à la prudence. Comme l’indique l’ARS Occitanie :
D’autres lieux de transmission potentiels pourraient faire l’objet d’actions de prévention en fonction de l’évolution de l’enquête en cours. »
Elle remercie alors les habitants pour leur coopération avec les équipes de démoustication et les épidémiologistes, tous munis d’une carte professionnelle pouvant être présentée à tout moment.
Avec déjà 59 cas importés de chikungunya et 40 de dengue depuis le 1er mai dans la région, la saison 2025 s’annonce particulièrement sous tension. Plus que jamais, les autorités appellent à une vigilance collective pour contrer l’expansion de ces virus tropicaux sur notre territoire.
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