En France, 1 jeune sur 5 ayant revient vivre au domicile familial après l’avoir quitté. Le service de psychologie en ligne Unobravo s’est penché sur ce phénomène, connu sous le nom de « génération boomerang ». Pour mener à bien son étude, la plateforme a mobilisé les récentes données publiées par Eurostat et a bénéficié de la contribution de la psychothérapeute Fiorenza Perris, également directrice clinique d’Unobravo.
Toulouse parmi les villes les plus touchées
D’un point de vue géographique, le constat est sans appel. La part de jeunes adultes qui retournent habiter chez leurs parents – aussi appelés les « boomerang kids » – est particulièrement élevée dans le sud du pays. « Toulon et Nîmes arrivent en tête, avec respectivement 40 % et 39 % des jeunes concernés, suivies par Montpellier (33 %) et Toulouse (29 %) », détaille le rapport. En effet, la Cité des Violettes se classe parmi les villes les plus touchées par le phénomène.
L’argent, un motif déterminant
Une question se pose alors : pourquoi les métropoles du Sud de l’Hexagone sont-elles en tête du classement ? « Ces villes, bien qu’économiquement dynamiques, affichent souvent un coût de la vie élevé, notamment en matière de logement avec l’évolution des loyers, ce qui pèse lourdement sur les jeunes aux ressources limitées ou aux parcours professionnels encore instables », explique Unobravo.
Cependant, Tours se classe juste derrière Toulouse, en 5è position, démontrant que le phénomène ne se limite pas à un territoire donné. « Même dans des régions où le marché immobilier est moins tendu, les difficultés à trouver un emploi stable ou suffisamment rémunéré peuvent freiner l’accès à une indépendance durable », souligne l’étude.
Le foyer parental comme refuge émotionnel
Cette « génération boomerang » traduit alors une fragilité économique globale chez les jeunes, mais d’autres facteurs entrent également en ligne de compte. Si l’argent est un motif déterminant pour un peu plus de la moitié des sondés, 31 % d’entre eux mentionnent aussi des raisons émotionnelles pour expliquer leur retour. La solitude et l’épuisement professionnel sont notamment cités. « Le foyer parental devient alors un refuge, où les liens familiaux quotidiens peuvent offrir un sentiment d’appartenance dont chacun a grand besoin », conclut Unobravo.
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