L’essentiel est fait. Sans briller, le Stade Toulousain s’est imposé face à Bayonne, ce vendredi 20 juin à Lyon en demi-finale de Top 14, et défendra son titre de champion de France.
En route pour un troisième Brennus consécutif
Toulouse tentera de soulever un troisième Bouclier de Brennus consécutif le samedi 28 juin prochain au Stade de France (Saint-Denis), face au vainqueur de la confrontation entre l’Union Bordeaux-Bègles et Toulon programmée ce samedi 21 juin à 21h05 à Lyon.
Malmenés par des Basques n’ayant rien à perdre au moment d’humer l’air du dernier carré, plus connu par l’Aviron depuis 1983, Toulouse a tenu bon et peut viser une cinquième couronne nationale en sept saisons depuis le premier titre conquis par cette génération en 2018-2019.
Mais la partition émaillée de fausses notes rendues par les hommes d’Ugo Mola dans la touffeur lyonnaise n’a pas eu de quoi effacer les doutes nées du revers cinglant subi en demi-finale de Champions Cup début mai face à l’Union Bordeaux-Bègles (35-18).
Indisciplines
Les blessures successives d’Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Blair Kinghorn, de retour vendredi soir, ou encore Ange Capuozzo, victime d’une fracture du péroné deux semaines plus tôt, n’avaient pas adouci la mauvaise passe.
Le technicien haut-garonnais disait avant la rencontre avoir « hâte » de vivre une soirée à enjeu après un mois et demi entre deux eaux. Il s’est arraché les cheveux face à l’empilement de fautes concédées par ses ouailles, dont l’ouvreur bayonnais Joris Segonds a profité pour maintenir les siens dans la partie.
Loin de leurs standards ces dernières semaines, les Toulousains ont offert des munitions dans des zones peu recommandables face à un botteur en verve, alors que les Basques parvenaient très peu à franchir leur ligne de défense.
L’ancien ouvreur du Stade français a permis aux siens de prendre les commandes en début de partie (6-3, 10e). Mais les champions de France en titre, bien présents physiquement, ont tenu à rappeler qu’ils étaient capables de toutes les fulgurances, à l’image de l’Argentin Juan Cruz Mallia qui s’est engouffré dans une brèche d’une superbe percée pour retrouver Romain Ntamack (10-6, 12e), auteur d’un troisième essai en trois matchs.
En s’appuyant sur les fautes commises par les coéquipiers d’Anthony Jelonch dans leur camp, les Bayonnais ont pu rester dans le match. Invincibles sur leurs terres cette saison, les joueurs de Grégory Patat ont su être opportunistes mais ont eu du mal à créer le danger dans le camp des Haut-Garonnais : ils ont dû attendre la 45e pour pénétrer pour la première fois dans les 22 mètres adverses.
Un nouveau lancement de jeu habile des Toulousains leur a offert un avantage plus confortable lorsqu’un beau décalage initié par Romain Ntamack s’est achevé par une course de soutien de Paul Graou. Un mouvement apprécié par Antoine Dupont, qui soigne toujours son genou mais était présent dans les tribunes de l’antre de l’Olympique Lyonnais (20-12, 31e).
Thomas Ramos au rendez-vous
Auteur d’un 6/6 au pied, Joris Segonds porté son équipe, qui a peu à peu céder, dans le deuxième acte, face à la patience d’une équipe habituée aux grands rendez-vous.
Le buteur d’en face, un certain Thomas Ramos, a montré qu’il avait du répondant pour punir des Basques dans le dur physiquement, et le dernier essai de Lucas Martin en forme de récompense pour eux après la sirène ne pouvait rien y changer. L’arrière international français aussi a tourné à 100 % de réussite (8/8) dans un moment qu’il connaît mieux que quiconque, étant le seul Toulousain à avoir été titulaire lors des six dernières demi-finales de Top 14.
Imperturbable alors que la cohorte basque entonnait une Pena Baiona destinée à célébrer une saison historique pour les Ciel et Blanc, Ramos a creusé l’écart, irrémédiablement.
Après un échec cuisant, des blessures à foison et des semaines de doute, Toulouse sera bien là, à un match d’un nouveau sacre.
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