Un rêve devenu réalité. Pierre Guérin et Emile Vucko se sont rencontrés en 2012 sur les bancs de Toulouse Business School (TBS), à Toulouse, ville dont ils sont tous les deux originaires. Ensemble, ils ont suivi le programme grande école et se sont, assez rapidement, spécialisés dans l’entreprenariat, « avec ce rêve, un jour, d’entreprendre », a confié Emile Vucko à la rédaction de L’Opinion Indépendante.
Un binôme efficace et plein de ressources
C’est au cours de leurs études qu’ils sont amenés à travailler sur un premier projet. Celui-ci n’aboutit pas, mais il leur donne le goût et l’envie de créer leur propre entreprise.
« Après cette première phase d’entrepreneuriat, on a créé Noova en 2015, un site e-commerce d’objets innovants et on a intégré assez rapidement le co-working At Home (à La Cité, à Montaudran, NDLR), ce qui nous a permis assez rapidement de gérer, d’accélérer et de comprendre comment fonctionnait l’entreprise, raconte le jeune homme. Et en 2017, la boîte a été rachetée par le groupe BricoPrivé, qu’on a fini par quitter en 2019″.
Suite à ce départ, « nous voilà repartis à zéro, avec toujours l’envie d’entreprendre ensemble, car dans tout ça, on s’est aperçu que notre binôme marchait bien depuis le début« . Et c’est à ce moment-là que germe l’idée de JOLT.
JOLT, les prémices d’une référence
JOLT, c’est l’innovation au service de la récupération et de la performance de nos athlètes […] fondée par des sportifs pour des sportifs et développée avec l’aide de professionnels de santé ».
La marque française JOLT, dédiée à l’amélioration du bien-être et des performances sportives, « est née d’un enchaînement de circonstances ». De leurs expériences communes d’abord, mais aussi, « en tant que sportifs et passionnés de sport, on s’est rendu compte que les gens – et même nous – accordent de plus en plus d’importance à la récupération sportive ».
Dernier point qui a motivé le duo à se lancer en France : « On a un ami qui nous a présenté un pistolet de massage d’une marque américaine, un peu cher pour des sportifs amateurs en France. À partir de là, on s’est dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire, comme de créer notre propre marque sur le marché français et à prix plus accessibles ».
Emile Vucko nous explique la suite, avant que JOLT ne devienne une référence dans le milieu du sport (mais pas seulement) :
À l’époque, ces pistolets de récupération coûtaient 500-600 euros. C’était quelque chose qui était invendable pour les particuliers en France, mais aux Etats-Unis, le concept commençait à bien marcher. Et donc, en 2021, après un an de réflexion, on a décidé de lancer la marque et de démarrer l’aventure JOLT. »
Le pistolet de massage, l’élément déclencheur de la marque JOLT. © D.R.
Les bottes de pressothérapie, le produit phare
Rapidement, la marque toulousaine gagne en notoriété, notamment grâce à ses bottes de pressothérapie, une méthode avancée pour améliorer la circulation sanguine, réduire la rétention d’eau et favoriser une récupération rapide et efficace.
En effet, alors qu’ils ont donc commencé par commercialiser les (fameux) pistolets de massage à prix raisonnables, ils ont élargi leur offre à d’autres produits, toujours dans l’optique d’être faciles d’utilisation, transportables et accessibles à un plus grand nombre. « On a finalement lancé les bottes, et c’est aujourd’hui le produit phare », tant pour les sportifs de tous les niveaux que pour les professionnels.
Les pistolets ont vraiment bien marché dès le départ, mais les bottes sont désormais un incontournable ».
Ces équipements séduisent aussi bien les sportifs amateurs que les professionnels. Résultat : en plus des milliers de particuliers, « plus de 2.000 kinésithérapeutes et ostéopathes se sont équipés de nos bottes en France – dont une cinquantaine dans la région toulousaine. Ils sont prescripteurs de la marque, c’est-à-dire qu’on a beaucoup de clients qui ont connu JOLT grâce à leur professionnel de santé ».
Et parmi les clients, les deux associés notent également un changement notable. « La tendance s’est un peu inversée. Au départ, on avait 55 % d’hommes, mais on a maintenant une clientèle majoritairement féminine ». Parce qu’en plus de favoriser la récupération sportive, elles améliorent la circulation sanguine et soulage les douleurs et réduit la rétention d’eau.
Nous proposons le meilleur rapport qualité-prix du marché, tout en s’efforçant de créer des produits facile d’utilisation avec des contenus éducatifs », promettent Emile et Pierre.
Les bottes JOLT séduisent désormais tout le monde, les sportifs, comme les femmes. © D.R.
JOLT, l’équipementier du TFC
Au vu de leur immense succès, Emile et Pierre ont élargi la gamme et proposent depuis 2023, des éléments de pressothérapie pour l’ensemble du corps ainsi que d’autres produits complémentaires innovants.
On s’est notamment intéressés à deux choses : à la cryothérapie, donc la récupération par le froid avec des bains froids et à la thermothérapie, soit la récupération avec des saunas et des hammams », nous indique le jeune homme, qui a également sorti des accessoires pour permettre d’atteindre de meilleures performances.
Des produits en perpétuelle évolution qui permettent ainsi à JOLT d’être partenaire et équipementier officiel de sept clubs professionnels (alias le TFC) et fédérations, en plus d’équiper individuellement plus de 150 athlètes professionnels.
Paul Willemse a craqué pour cette paire de bottes. © D.R.
Une marque qui s’étend à l’international
Après avoir conquis le marché français, « on s’est ouvert au marché allemand et espagnol en début d’année, mais pour l’instant, c’est un peu compliqué d’y entrer ».
Car, « on fait partie de la génération ‘start-up nation‘, où on investissait beaucoup, quitte à perdre de l’argent. Aujourd’hui, avec l’expérience, on est plus pragmatiques. On sait que l’internationalisation demande du temps, des ressources humaines et de l’investissement. Mais on ne lâchera rien. »
Malgré les obstacles rencontrés, Emile et Pierre restent ambitieux : « à court terme, on veut devenir une référence en France sur le marché du sport et de la récupération. Et à moyen terme, pourquoi pas, donc, déployer la marque au-delà des frontières. »
Bref, deux cofondateurs bien dans leurs bottes, prêts à aller encore plus loin.
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