Le chikungunya s’installe (déjà) en France. Le chikungunya connaît une circulation inhabituelle de grande ampleur en métropole, particulièrement précoce cette année, avec déjà huit cas autochtones recensés dans quatre régions, a indiqué Santé publique France dans son bilan hebdomadaire de ce mercredi 25 juin 2025.
« Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d’épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent », insiste l’agence au sujet de ces cas autochtones, dont les premiers symptômes sont apparus entre le 27 mai et le 19 juin.
Deux cas autochtones identifiés dans la Région…
« Au 24 juin 2025, nous avons identifié huit épisodes de transmission autochtone de chikungunya dans l’hexagone dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Occitanie (identifié le 11 juin dans le Gard et le 18 juin à Prades-le-Lez, dans l’Hérault) et Auvergne-Rhône-Alpes », note effectivement l’agence de santé.
Pour rappel, un cas est dit autochtone lorsqu’une personne contracte la maladie localement, sans avoir voyagé en zone de circulation du virus dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Cela signifie que le virus, transmis par les piqûres de moustiques tigres, circule activement – en particulier dans le sud de la France.
Un lien a par ailleurs été établi entre plusieurs cas détectés en métropole et l’épidémie en cours à La Réunion, où environ 200.000 personnes ont été contaminées depuis mars, entraînant une vingtaine de décès. Santé publique France précise que « ces données sont susceptibles d’évoluer ».
…Et 48 cas importés
En Occitanie, du 1er mai au 24 juin 2025, 48 cas importés de dengue et 70 cas importés de chikungunya ont été identifiés.
Afin de limiter le risque de transmission sur le territoire, 132 prospections entomologiques et 74 traitements de lutte anti-vectorielle ont été réalisés dans l’entourage des cas, qu’ils soient importés ou autochtones.
À ce sujet, Santé publique France rappelle l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone, ainsi que l’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques et de lutte contre les gîtes larvaires.
Quels sont les symptômes du virus ?
Les principaux symptômes du chikungunya apparaissent en général entre quatre et sept jours après la piqûre d’un moustique infecté (le plus souvent Aedes albopictus, ou moustique tigre). Ils sont :
- Fièvre élevée soudaine (souvent supérieure à 38,5°C)
- Douleurs articulaires intenses (chevilles, poignets, doigts, genoux), pouvant être invalidantes
- Douleurs musculaires
- Fatigue importante
- Maux de tête
- Éruption cutanée (dans environ 50 % des cas)
- Nausées ou vomissements
Même si l’on ne peut pas encore parler d’épidémie en métropole, les températures élevées contribuent à la circulation du moustique tigre, un phénomène accentué par le réchauffement climatique.
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