Il est peut-être méconnu, de niche diront certains, et pourtant, il est bel et bien de retour pour une 6e édition à Toulouse : le Festival Pink Funky Week-end, organisé par l’association L danse. Du 7 au 11 mai 2025, il se tiendra dans plusieurs salles de la Ville rose afin de mettre en avant la culture Funk. Présentation en présence des organisateurs.
Une évolution naturelle
“Au début, on voulait juste développer la scène locking à Toulouse. C’est une danse née dans les années 70 aux États-Unis, très liée à la musique funk et à la culture hip-hop. Au fil des ans, jusqu’à aujourd’hui, c’est toute une communauté qui s’est créée autour”, explique Joss, coorganisateur du festival.
Alors si les premières éditions étaient centrées sur des stages et des battles, le festival a évolué au fil du temps pour intégrer concerts, jams, performances artistiques et conférences. “C’est notre parcours personnel et artistique qui nous a poussés vers cette ouverture. On travaille de plus en plus avec la musique live, et ça nous a donné envie de faire briller Toulouse à travers cet événement”, raconte Fanny, coorganisatrice.
Une programmation diverse et accessible
Cette année et pour la 6e fois, l’essence même du festival ne déroge pas à la règle : le partage et la convivialité autour d’une culture. Pour ce faire, le Pink Funky Week-end s’étend sur plusieurs jours et investit différents lieux emblématiques de la ville : le Flashback Café, les studios Hip-Hop Art à Saint-Agne, l’Astronef, le Metronum et le Jardin Raymond VI. « C’était un réel souhait de faire découvrir la ville de Toulouse à travers notre festival », complète Fanny.
« Une soirée mêlant DJ set vinyle, projections vidéo est prévue. Une après-midi, avec une conférence sur le beatbox suivie d’une soirée live du groupe Access Crew. Le 9 mai, ce sera une soirée funk/afro/jazz pleine de cuivres et sans voix – car ici, la voix, c’est l’instrumentation, et même un pique-nique familial le dimanche est organisé », soulèvent les organisateurs.
En bref, des artistes venus de Toulouse et d’ailleurs démontreront durant trois jours les différentes facettes et styles de la Funk. Somme toute, la culture à part entière.
“On veut que les gens expérimentent, qu’ils sentent le lien direct entre musique live et danse. C’est autant pour le public que pour les artistes”, souligne Joss.

Une culture vivante, bien loin du cliché
S’il est souvent associé à une image nostalgique des années 70, le funk porté par le Pink Funky Week-end est tout sauf ancré dans les années passées.
“Quand on dit funk, les gens pensent disco, paillettes, perruques… Mais c’est une culture toujours vivante, intergénérationnelle, qui sert encore de base à beaucoup de musique actuelle, notamment la pop. Par exemple, Bruno Mars s’en inspire”, rappelle Joss.
“On ne veut pas juste faire des soirées ‘revival’. Le funk, c’est aussi des valeurs : le partage, la liberté d’expression, le lien social. Et ça, c’est encore très actuel”, ajoute Fanny.
Un pari toulousain
Si cette 6e édition semble toute tracée, cela n’a pas toujours été le cas. “Au début, on nous disait ‘tu rêves’, ‘vous n’êtes pas nombreux dans le locking’. Mais on était investis, et les gens l’ont vu” se souvient la jeune femme. Aujourd’hui, le festival bénéficie du soutien de nombreux lieux culturels et attire.
Le Pink Funky Week-end est même allé jusqu’au Cameroun pour une édition spéciale en partenariat. Une preuve de son rayonnement au-delà de Toulouse, même si les organisateurs tiennent à garder son identité 100 % toulousaine.
Infos pratiques :Dates et horaires de l’événement sur ce site