« C’est un enfer », « c’est invivable », « cauchemardesque », « insupportable », « une véritable invasion », « on ne s’en sortira pas »… L’été dernier, les habitants d’un quartier de Balma, celui de Vidailhan, près de Toulouse, ne trouvaient plus les mots pour exprimer leur ras-le-bol au quotidien face à l’invasion des moustiques. Un quartier infesté, des habitants qui n’en peuvent plus… Presque un an plus tard, la saison des moustiques redémarre avec le risque de voir la situation se répéter. Face à ce constat, la Ville de Balma a décidé d’expérimenter une nouvelle méthode pour contenir l’invasion dans l’un des plus grands espaces publics de son territoire. Les explications sur cette première dans l’agglomération toulousaine.
Après l’usage de traitements anti-larvaires et adulticides
Comme elle le rappelle désormais chaque année à ses administrés, comme la plupart des communes de l’agglo de Toulouse touchées par l’invasion des moustiques tigre, la commune de Balma mène déjà des actions concrètes comme l’usage d’un traitement anti-larvaire au début du printemps et d’un traitement adulticide à d’autres moments de l’année ».
Déjà des actions en cours
En 2024, elle expliquait à Actu Toulouse : « Chaque année, nous traitons cinq à six fois la commune contre les larves et les moustiques ». Et dans un prospectus distribué aux habitants, elle complétait :
« Lors des périodes propices au développement des moustiques, des traitements préventifs réguliers sont réalisés sur les espaces publiques susceptibles d’héberger des sites larvaires. Il s’agit de traitements non-toxiques pour la faune des milieux humides et des plans d’eau […] En complément, des traitements supplémentaires sont réalisés sur le domaine public afin d’exterminer également les moustiques adultes. »
Dans un quartier infesté de l’aveu d’habitants
Rappelant que l’épandage aérien n’est pas possible car « la ville n’intervient que sur le domaine public, non pas privé. Et ces produits représentent un risque important de pollution », la Ville de Balma a décidé de lancer une « nouvelle expérimentation ».
Ces derniers jours, au cœur du quartier Vidailhan, ce quartier infesté par les moustiques de l’aveu même de ceux qui y habitent, sont apparues plusieurs bornes. Positionnées pour être les plus discrètes possibles, elles n’en sont pas moins immanquables au sein du parc de Vidailhan, un vaste espace vert.

Cinq bornes anti-moustiques
Cinq bornes anti-moustiques, conçues par l’entreprise balmanaise Ma Boîte à Moustique ont été installées dans le parc de Vidailhan. Elles vont fonctionner dans les prochains jours, confie la mairie de Balma à Actu Toulouse.
Elle précise : « Ces bornes sont 100 % non toxique et sans produit chimique. Ces dispositifs imitent la respiration humaine grâce à un piège à CO2 qui attire et capture les moustiques ».
La municipalité ajoute :
Ce projet a aussi une dimension scientifique : des entomologistes répertorient les espèces capturées pour mieux comprendre les dynamiques locales. Cette démarche s’inscrit donc aussi dans une démarche préventive, innovante et respectueuse de l’environnement.
Une démarche qui lui coûte 15 000 euros cette année. Somme qui s’ajoute aux 25 000 euros déjà budgétés pour mener toutes les autres actions déjà engagées.
Plusieurs villes françaises ont déjà investi sur ces bornes
Cette expérimentation que la commune de Balma présente comme « inédite » est en effet une première dans l’agglomération toulousaine. En France, quelques communes ont déjà testé ce dispositif, notamment lors de l’été 2024, quand la Ville de Houilles, dans les Yvelines, a testé une borne similaire produite par une autre entreprise française.
La ville d’Hyères, dans le Var, a été à l’avant-garde des villes qui ont investi dans ce dispositif. Dès 2018, elle achetait les premières bornes.