C’est inédit à Toulouse. La Ville rose va accueillir les cinquièmes championnats de France de breaking. Alors qu’elle est devenue olympique en 2024, le gratin des athlètes de la discipline s’affrontera ce samedi 31 mai 2025, au petit palais des sports, à partir de 19 h 30.
Avant-gardisme
Plus précisément les 8 meilleurs des catégories adultes et moins de 16 ans, hommes et femmes, pour un total de 32 sportifs. Les joutes s’effectueront en 1 contre 1 sous l’œil de juges fédéraux. Abdul Djouhri, figure du break dans les années 80-90, et membre de l’organisation de l’événement, précise que les danseurs seront notamment départagés sur leur style, leur présence, le message qu’ils véhiculent, ainsi que la musicalité et la difficulté technique de leur prestation.
Une compétition qui arrive pour la première fois à Toulouse, choix logique pour Djillali Lahiani, adjoint au maire en charge de la culture urbaine : “Toulouse est une ville jeune, qui a toujours été précurseur dans ce domaine.” Des propos appuyés par Abdul Djouhri : “On a la chance d’être une région pionnière du mouvement hip hop et du break. On a, par exemple, le premier Zénith de France à avoir organisé un événement autour de cette culture en son sein.”

Ville de break
Un avant-gardisme qui permet aujourd’hui à la Cité des violettes d’être une place-forte de ce sport. “Cela résulte de la politique menée par la mairie”, précise l’adjoint au maire. Il précise : “On continue à investir pour qu’elle le reste.” En effet, sur les 1,2 million d’euros investi par la municipalité dans la culture urbaine, plus de 600 000 reviennent au développement de la discipline. La ville peut également compter sur “dizaines d’associations” qui permettent l’organisation d’événements “chaque semaine”, selon les propos de Djillali Lahiani.
Mais malgré cela, Toulouse reste une zone assez en marge des institutions qui chapeautent la discipline. “On avait réussi à facilement rallier plusieurs régions, ça n’a pas été le cas à ici”, donne Charles Ferreira, président de la fédération française de danse. Il développe : “Il y avait pas mal d’acteurs réticents à l’institutionnalisation de cet art. Ils avaient peur que ça devienne trop sportif, trop compétitif, que la culture hip-hop se perde.” Une situation qui a selon lui été un frein. “J’ai l’impression que certains profils ne se sont pas révélés à cause de ces réserves”, affirme-t-il.
La jeunesse bientôt au pouvoir
En effet, le président confie que l’écosystème toulousain reste pour le moment inférieur à d’autres lieux lors des compétitions, le Languedoc-Roussillon notamment. Cependant, tout ne semble pas noir. Djillali Lahiani promet : “On a pour ambition de faire réussir nos jeunes. On veut les accompagner afin de les faire rayonner.” Un travail qui paye. “Il y a des athlètes en catégories juniors qui sont vraiment bons et qui pourraient arriver”, offre Charles Ferreira avec espoir.