Jean-Marc Dumoulin, le maire de la commune de Villemur-sur-Tarn, au nord-est de Toulouse, a vu ses deux véhicules vandalisés dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin 2025. Une enquête est en cours. Le maire témoigne auprès d’Actu Toulouse.
« Les deux seuls véhicules vandalisés dans un rayon de 300 mètres »
« Ce sont les deux seuls véhicules dont les vitres ont été brisées dans un rayon de 300 mètres », indique-t-il à Actu Toulouse. Un jour après les dégradations commises sur ses deux voitures, Jean-Marc-Dumoulin, le maire de Villemur-sur-Tarn a porté plainte car selon lui, l’affaire n’a rien à voir avec le hasard.
« Le premier véhicule était devant chez moi. Le second était stationné dans une rue perpendiculaire, mais j’ai visiblement fait l’erreur d’y laisser mon écharpe d’élu départemental. Ils ont cassé les vitres, les montants ont été forcés. Ils n’ont rien volé. Les gendarmes prennent l’affaire très au sérieux. J’ai été interrogé pendant trois heures. Les enquêteurs m’ont demandé quels conflits je pouvais avoir. Ils vont pouvoir regarder les images d’une caméra de vidéoprotection située dans la rue. Nous en avons installé une vingtaine dans les rues de Villemur »…
L’élu l’assure, ce n’est pas la première fois qu’il est victime d’intimidations : « J’ai eu des menaces de mort par le passé. Régulièrement je retrouve des vis dans les pneus. Une fois, on a tenté de pousser ma voiture dans le Tarn.
« Certains citoyens font preuve de beaucoup de virulence »
Comme nombre d’élus ces derniers mois, le maire de Villemur-sur-Tarn doit faire face à un climat tendu.
« Ce deuxième mandat de maire est clairement le plus dur. Je ne suis pas le seul à le dire. Depuis le Covid, les sensibilités des gens sont exacerbées. Certains citoyens ont changé leur rapport à leurs élus. Ils s’informent sur internet ou les réseaux sociaux et font preuve parfois de beaucoup de virulence voire de violence quand ils viennent nous voir. On est de plus en plus exposé, ce n’est pas simple. Il faut en vouloir pour continuer », a-t-il expliqué à nos confrères de France 3 Occitanie qui ont révélé l’affaire.