J’adore quand la Ville rose se métamorphose et bouscule les habitudes. Exemple avec la Chapelle des Carmélites, petit écrin assez méconnu de la rue du Périgord, qui accueille en ce moment sous ses magnifiques plafonds fraichement rénovés une partie du festival de création contemporaine « Le Nouveau Printemps ». Autre atout ? La guinguette de poche qui vient tout juste de prendre ses quartiers dans la cour et le « jardin » (traduction : il y a des arbres) de l’ancien édifice religieux.
Végétal et grignotage
À la manœuvre : le restaurant « Petit Voyage », excellente table voisine de Saint-Sernin qui rempile ici en cuisine pour une troisième saison. La carte ? Du genre qui taquine volontiers le végétal, le plus souvent en mode grignotage (froid).
En clair : pas de côte de bœuf XXL, mais plutôt de la tapenade d’olives maison, une salade estivale pleine fraicheur avec tomates ventrues, feta et basilic, ou encore des tartines bien garnies. Deux grosses tranches de pain (une par personne, parfait compromis) avec houmous aux épices du soleil (le zaatar, toujours une excellente idée), ou chèvre frais, huile d’olive parfumée et petit tour de moulin à poivre pour chatouiller tout ça. Simple, efficace.
Pas besoin d’en faire trop quand les produits sont bien sourcés. Manque peut-être quelques assiettes chaudes pour offrir un peu plus de choix.

Terrine de canard et tartare d’algues
Au milieu, deux-trois suggestions étonnantes, en mode « Je ne fais rien comme tout le monde », et c’est tant mieux : sardines citron vert et gingembre, ou encore un tartare d’algues avec son beurre demi-sel. Rassurez-vous (j’en vois qui commencent à paniquer), il y aussi une terrine de canard, ou la toujours très demandée burrata, avec pesto et pistaches. Et pour le sacro-saint goûter, quelques plaisirs sucrés et des boissons chaudes.
Zen attitude
Côté boisson justement, aucun soda de l’empire américain, mais plutôt des infusions pétillantes bio, une limonade artisanale à la myrtille, des bières de l’Aveyron, et une carte des vins assez équilibrée. Mais pas de cocktails, hélas, pour épouser parfaitement le rythme d’un été qui se prélasse en terrasse.
Un rythme mené ici en toute décontraction, dans un calme évident (l’endroit est encore peu connu), sans musique survitaminée. Juste quelques lampions colorés, et des arbres touffus pour offrir un coin d’ombre quand la canicule aura décidé de frapper. Vous savez déjà où vous réfugier.

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