une étape cruciale à franchir au conseil municipal

Actu Toulouse vous en avait parlé il y a quelques semaines et cela se confirme. Ce vendredi 20 juin 2025, la mairie de Toulouse va mettre au vote, en conseil municipal, la vente d’une parcelle, dont elle est propriétaire, pour construire la Cité de la natation, sur l’île du Ramier. Une étape indispensable pour ce projet porté par les Dauphins du TOEC. D’autres suivront dans la foulée. Procédure, calendrier, financement… Les détails de ce dossier.

Que prévoit ce projet à 32 millions d’euros ?

Pour rappel, la Cité de la natation est l’un des gros projets annoncés à Toulouse pour les années à venir. Son montant est estimé à 32 millions d’euros. Pour cette somme, l’objectif est de construire un grand bâtiment sur l’île du Ramier comprenant trois bassins (un bassin d’apprentissage de 15 m x 12 m, un bassin de 25 m x 15 m, et un bassin nordique olympique de 50 m x 26 m avec dix lignes d’eau), mais aussi des espaces de bien-être, des locaux pour des professionnels du médical et du paramédical, et un espace de restauration.

Ce sont les Dauphins du TOEC, le club du champion Léon Marchand, qui portent ce projet qui devrait connaître une avancée cruciale si les élus votent la cession de cette parcelle (ce qui devrait logiquement arriver, le projet étant soutenu par la majorité en place, NDLR).

Le prix proposé pour la parcelle

Ce vendredi, la Ville de Toulouse va donc proposer de céder un terrain dont elle est propriétaire sur l’île du Ramier, en bord de Garonne, en face la piscine Nakache, au niveau du Hall 7 de l’ex-Parc des Expositions. Hall 7 qui serait détruit si le projet de cité de la Natation se concrétise.

La parcelle a fait l’objet d’une estimation de la part du service des Domaines, organisme d’État. Cette parcelle de 4 200 m² est estimée à 592 000 euros, soit 141 euros / m². 

La Ville de Toulouse va donc proposer la cession de cette parcelle, à ce prix. Dans quelques jours, Toulouse Métropole proposera une cession similaire, celle d’une deuxième parcelle jouxtant celle de la Ville de Toulouse. Une parcelle de 700 m²nécessaire à la réalisation du projet. 

« Déposer le permis de construire d’ici septembre »

« Si c’est voté vendredi, nous serons très contents », témoigne Vincent Gardeau, le président des Dauphins du TOEC, contacté par Actu Toulouse ce lundi. « Il nous faut cette cession, et donc être propriétaire, pour déposer le permis de construire sur lequel nous travaillons depuis plusieurs mois ».

Si les élus votent la cession des deux parcelles, nous pourrons déposer ce permis, au plus tard en septembre, c’est l’objectif.

« Cela renforcera l’offre sportive pour les clubs »

Du côté de la mairie de Toulouse, le soutien à ce projet est total. Dans une note de presse éditée ce mercredi 18 juin, voici comment elle présente le projet de Cité de la natation :

« Ce futur équipement polyvalent porté par le club des Dauphins du TOEC et la Mairie de Toulouse doit voir le jour en 2027. Il comprendra trois bassins. Cela renforcera l’offre sportive pour les clubs et le grand public, tant par la création de nouvelles lignes de nage que par la libération de créneaux utilisés dans les autres piscines municipales ». 

Une subvention de 4 millions d’euros de Toulouse et Toulouse Métropole

Sur le plan financier, Ville et Métropole de Toulouse confirment leur aide future si le projet aboutit. Une enveloppe de 4 millions d’euros a été fléchée depuis 2023 pour ce projet « pour la valorisation du foncier et via une subvention », expliquait à l’époque Jean-Luc Moudenc. 

Désormais, à cette somme de 4 millions d’euros, pourrait s’ajouter la valorisation du foncier.

« Comme tous les projets actuels, les Dauphins vont être confronté à des coûts en hausse. Si les élus votent la délibération vendredi et, qu’ensuite, pour équilibrer le plan de financement et faire que le projet se concrétise, la Ville de Toulouse doit renoncer au produit de la cession du terrain, elle le fera. L’objectif, c’est que le projet puisse être réalisé », indique Sacha Briand, adjoint au maire de Toulouse en charge de la préparation budgétaire et des finances.

Plan de financements consolidé et début des travaux

Si les deux cessions de terrains sont votées ces prochains jours, et si le permis de construire est déposé d’ici septembre, les Dauphins du TOEC devront enfin confirmer leur plan de financement. Pour un début de chantier qui interviendrait alors au début de l’année 2026, selon Vincent Gardeau. Et une ouverture qui interviendrait après 18 mois de travaux.

D’ici là, les Dauphins devront aussi consolider financièrement leur projet. Pour l’heure, le plan de financement prévoit une participation de l’État et des collectivités locales à hauteur de 16 millions d’euros. Avec aussi un apport du club, via un prêt, et de mécènes, à hauteur de 16 millions d’euros.

Les Dauphins ont dû revoir leur copie

Avant de devenir propriétaires du terrain, les Dauphins du TOEC ont dû retravailler leur copie ces derniers mois. Les réunions, et les discussions, ont été intenses avec Toulouse Métropole, les services de l’État et l’Architecte des Bâtiments de France, pour lever quelques freins. En premier lieu, celui de l’intégration du bâtiment dans le futur poumon vert de Toulouse, en présence de bâtiments classés Monuments Historiques, mais aussi celui de la construction d’un bâtiment en zone inondable.

« Cela n’a pas été facile, mais nous avons trouvé un accord avec l’architecte des bâtiments de France. Il fallait intégrer le futur bâtiment dans l’île et ne pas boucher la perspective vers la piscine Nakache et la salle Mermoz. Cela a été un long chantier, et nous avons notamment travaillé sur la hauteur du futur bâtiment. En parallèle, il y a eu un long travail avec les services de la préfecture, la Direction Départementale des Territoires, dont les équipes ont changé ces derniers mois. La nouvelle équipe n’avait pas la même interprétation du Plan de Prévention des Risques Inondations. Nous sommes donc revenus sur certains points et nous avons trouvé le chemin pour obtenir un accord sur ce dossier sensible », témoignait il y a quelques semaines Vincent Gardeau, auprès d’Actu Toulouse.