Ces mardi 24 et mercredi 25 juin 2025, il va faire très chaud en Haute-Garonne. Près de 36° à Toulouse et quasiment 39° dans la plaine toulousaine ce mercredi…Comme d’habitude, les lacs où la baignade est autorisée, comme à Muret, ou à Caraman, vont être très recherchés. Mais cela va être aussi le cas de sites naturels situés au bord de l’Ariège et de la Garonne. Mais attention, ces sites où les Toulousains aiment parfois se rafraîchir sont strictement interdits à la baignade, et dangereux. Ils peuvent malheureusement devenir mortels. On fait le point.
À la Confluence, un ado sauvé en 2022
Le plus connu est celui de la confluence Garonne-Ariège au sud de Toulouse. Mais la Réserve Naturelle Confluence Ariège-Garonne, rappelle une règle essentielle :
« La baignade est interdite sur tout le périmètre de la Réserve naturelle et par arrêté municipal sur plusieurs communes, principalement pour des raisons de sécurité des baigneurs. La Garonne et l’Ariège sont des cours d’eau aux multiples dangers. Le débit y est fort, des mouvements de courant sont susceptibles de piéger les baigneurs et il est souvent difficile de savoir ce qui se trouve sous la surface de l’eau. Chaque année, des incidents se produisent et quelques accidents graves voire mortels sont également à déplorer ».
« Des noyades évitées de justesse »
En 2022, un adolescent de 13 ans avait été sauvé grâce à l’intervention des pompiers du côté de Clermont-Le-Fort.
À l’époque, l’association Nature en Occitanie, gestionnaire de la Réserve naturelle s’inquiétait : « En 2022, rien que sur les mois de juin et juillet, les services de secours du SDIS sont déjà intervenus à plusieurs reprises, dont quatre fois en rivière pour des noyades évitées de justesse ».
Un ado est mort à « la plage » de l’Aouach
Plus au sud du département, un site assez similaire a malheureusement été endeuillé ces dernières années. Il s’agit de la plage de l’Aouach, sur la commune du Fauga.
Le 28 août 2021, un adolescent de 17 ans avait disparu dans les eaux de la Garonne au niveau de cette plage alors qu’il venait de porter secours à sa petite-cousine de 6 ans, en difficulté. « Il a sauvé de la noyade sa petite-cousine âgée de 6 ans mais a ensuite coulé », indiquait à l’époque le SDIS 31 à Actu Toulouse. L’adolescent avait été retrouvé dans un état critique. Malgré les tentatives de réanimation, il était malheureusement décédé.
Au Fauga, un arrêté d’interdiction bien indiqué
Au Fauga, personne n’a oublié cette funeste journée. Et chaque été, la crainte revient, malgré la prévention, et, surtout, un arrêté municipal, qui interdit strictement la baignade.
Contactée par Actu Toulouse, la mairie de la commune rappelle la présence de cet arrêté indiqué par des panneaux sur place. « Cet arrêté court toujours, et nous avons sur place des riverains qui sont assez vigilants, et la gendarmerie qui surveille le site. Le Département a aussi positionné des rochers qui permettent de limiter le stationnement sauvage ».
Barbecue, stationnement sauvage, et tensions…
Les riverains du hameau de l’Aouach constatent en effet chaque année un afflux de véhicules, avec le stationnement gênant qui va avec. Ce que n’avait pas manqué de relever le maire actuel du Fauga Jean-Marie Puig, dès 2021 :
« Cela fait plusieurs années que nous sommes conscients du problème et que nous constatons des abus avec un afflux de véhicules le week-end, la tenue de barbecues sur place et des tensions. C’est pour ces raisons que mon prédécesseur avait pris des arrêtés pour interdire la baignade, mais aussi la tenue de barbecues sur les rives de la Garonne. Barbecues qui peuvent engendrer des feux… ».
Un appel à la responsabilité
Il y a deux ans, l’élu en appelait à la responsabilité des visiteurs :
« Il est très difficile d’empêcher les gens d’aller dans un lieu public, gratuit d’accès et qui est très agréable. Mais il faut que les gens se responsabilisent. J’appelle vraiment les gens à se raisonner ».
La gendarmerie vigilante
C’est un peu le même discours du côté des gendarmes de Haute-Garonne qui « prennent en compte cette problématique sous l’égide de la préfecture » : « Tout cet été, il y aura des patrouilles, des actions de prévention, et il pourra y avoir de la répression », indique à Actu Toulouse la Gendarmerie de Haute-Garonne.