Champions Cup-Stade Toulousain: « 8% de chances », « vous pariez la maison sur qui? », la guerre des chiffres avant la demie

« Si vous deviez parier votre maison, vous la mettez sur qui ? » ironisait dans la semaine Yannick Bru, le manager de l’Union Bordeaux-Bègles. Manière de souligner que le résultat de la demi-finale de Champions Cup de ce dimanche 4 mai entre le Stade Toulousain et l’UBB est peut-être plus incertaine que ce que l’on croit. « Pour le grand public, la force de l’habitude du Stade Toulousain fait qu’on s’imagine qu’on va à nouveau avoir une finale Toulouse – Leinster. Mais on a la meilleure touche de la Champions Cup – aussi la pire du Top 14 – et on est la meilleure équipe de la phase de poule de Champions Cup » analysait l’ancien talonneur du Stade Toulousain. « On aura l’envie de bien faire, on sera porté par une envie et une énergie de conquête, mais peut-être aussi que Toulouse va vouloir conserver son titre » termine Yannick Bru. Statu quo donc, et un bon 50/50, traduit en mathématiques.

« 8% de chances »

Interrogé sur qui il miserait sa maison, le manager de Toulouse Ugo Mola répond tout de go : « Toulouse, évidemment. Je suis le manager de Toulouse, je ne vais pas répondre autre chose. » Avant d’analyser : « On est champions en titre, on sort d’un doublé, mais on est très amoindris. Mais je crois en nous ! » Même si les chiffres ne sont pas forcément en la faveur des « Rouge et noir ». « Sur les douze dernières demi-finales, une seule a été remportée à l’extérieur, c’étaient nos amis de La Rochelle à Lens face au Racing 92. » Traduction en chiffre : « Une demi-finale à l’extérieur, c’est donc 92% de chances de défaite. Mais l’entraîneur de Toulouse que je suis veut quand-même croire aux 8% de chance restante. » Une statistique pour laisser l’UBB endosser le costume de favori, et ce même si un autre chiffre est largement à l’avantage de Toulouse : 100% de victoires face à une équipe française en phase finale de Champions Cup.

« Oui, mais vous savez aussi que les statistiques sont la forme la plus aguerrie du mensonge » rétorque Ugo Mola, balayant ainsi le chiffre flatteur. « Les chiffres comme ça, de toute façon, on les prend et on en fait ce qu’on veut, selon le discours que l’on veut servir. » Et c’est peut-être le seul point de convergence avec son homologue Bordelais, qui sur ce ping-pong arithmétique, avait conclu par un laconique : « c’est tout ce que je peux vous dire sur ces chiffres. » En laissant la priorité aux seuls chiffres qui importent : ceux du tableau d’affichage, au terme des 80 minutes du match.

UBB – Stade Toulousain, à vivre dès 15h avec « ici Occitanie »