Le collectif « Les 400.000 » organise une mobilisation nationale ce jeudi afin de demander davantage de moyens pour la protection de l’enfance. Ce collectif regroupe 70 associations. Des mobilisations sont prévues à Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Mamoudzou, Marseille, Rennes, Strasbourg et Toulouse.
Ils dénoncent « la défaillance collective en matière de protection de l’enfance« . Le collectif les 400.000 organise ce jeudi une mobilisation nationale pour demander davantage de moyens pour la protection des mineurs. Composé d’un peu plus de 70 organisations (dont la Convention Nationale des Associations de Protection de l’Enfant), ce collectif regroupe différents acteurs de la protection de l’enfance. Il tire son nom d’un chiffre, avancé sur le site internet du collectif : « Négligences, délaissements, maltraitances, violences, décès : plus de 400.000 enfants doivent être protégés par les pouvoirs publics ». Des défilés sont prévus dans neuf villes de France : à Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Mamoudzou, Marseille, Rennes, Strasbourg et Toulouse.
Quatre revendications principales
Le collectif a quatre revendications principales, et demande d’abord à « mettre fin aux listes d’attentes. » Selon les 400.000, « les mesures de protections ordonnées par les juges doivent être mises en œuvre sans délai excessif ». Les organisations demandent aussi davantage de soutien aux familles en difficulté afin de « prévenir la maltraitance et éviter les mesures de protection plus radicales ».
Une autre revendication concerne les travailleurs sociaux : « les conditions de travail des professionnels du secteur se détériorent avec la diminution de leur nombre; il est impératif d’améliorer leurs conditions de travail pour qu’ils puissent remplir une mission essentielle« , écrit le collectif sur son site. La dernière revendication concerne les jeunes majeurs, qui sortent de l’aide sociale à l’enfance. Les 400.000 assurent qu’il est « fondamental de garantir un avenir prometteur à ces jeunes en leur offrant un soutien continu pour leur intégration dans la société« .
Cette manifestation intervient alors qu’un rapport parlementaire dénonçait le 8 avril dernier « la crise profonde » que traverse le secteur de l’aide sociale à l’enfance (ASE) en France. Une crise dont « les premières victimes » sont les enfants placés, selon ce rapport, qui pointe du doigt un système « qui craque de toutes parts » et exhorte les pouvoirs publics à agir rapidement.
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