Le Toulouse Space Festival se tient au MEET de Toulouse pour la deuxième année consécutive. Sa co-organisatrice, Marie François, est l’invitée du quart d’heure toulousain.
C’est le moment d’avoir un peu la tête dans les étoiles. On parle de Thomas Pesquet et de la conquête de la lune. Le Toulouse Space Festival se tient au MEET de Toulouse. Ça dure jusqu’à dimanche et on en parle avec notre invité, Marie François. Elle représentez la société ABE qui co-organise avec Toulouse événement ce festival au MEET.
A qui s’adresse ce festival que l’on ne connaît pas encore très bien ?
En effet, c’est la deuxième édition. C’est un événement qui est apparu dans le paysage événementiel toulousain l’année dernière. Et ça s’adresse aux passionnés, aux férus du spatial, à ceux qui aimeraient découvrir cet univers incroyable et puis à toute la jeunesse pour les faire rêver et leur proposer différentes carrières et formations possibles dans ce secteur.
Combien de festivaliers l’an dernier ?
L’an dernier, on était à plus de 10 000 participants sur les quatre jours, dont 3000 scolaires. Et on espère être sur les mêmes chiffres cette année, voire un peu plus.
Ce n’est vraiment pas un salon professionnel, on n’est pas au Bourget, près de Paris, avec de la clientèle et des acheteurs, c’est vraiment ouvert à tout le monde, là, c’est grand public ?
Ce n’est pas professionnel, mais on a parmi nos exposants de grands noms de l’industrie qui viennent présenter leurs produits et expliquer un peu leurs activités. Mais en effet, on est pas sur un salon d’affaires où des échanges commerciaux se font.
Mais ça veut dire qu’on peut venir avec les enfants, avec les pitchounes ?
Je vous y encourage. Les journées de samedi à dimanche sont ouverts au grand public. Il y a énormément d’activités pour les tout petits. Il y a des choses qui sont pour les huit/douze ans et aussi pour les adolescents qui envisagent des formations et des carrières. Beaucoup d’activités, beaucoup d’ateliers de manipulation, d’expérimentation, de mise en situation. Vous allez, par exemple, avoir des petites constructions de satellites. Vous avez des lanceurs de fusées où les jeunes fabriquent leur fusée et le lance sur l’esplanade du MEET. C’est assez impressionnant. Et puis aussi, en réalité virtuelle, de petites missions à effectuer dans l’espace. Donc il y en a vraiment pour tous les goûts.
Pourquoi ça vous fascine tant l’espace? Qu’est ce qui a fait que vous vous aimez ça?
L’espace me fascine parce que on en parle énormément, on lève les yeux, on le voit, mais en fait on se demande à quoi ça sert d’aller là haut? Pourquoi on y va? Qu’est ce qu’on y fait? Comment ça nous influence tous les jours? Et en fait, au quotidien, vous allez utiliser un nombre incalculable d’applications, de technologies, qui sont issues du milieu spatial. Et donc moi, je trouve que c’est assez intéressant cette réalité qui peut nous paraître lointaine, mais qui est notre quotidien finalement.
Par exemple, le GPS ?
Par exemple le GPS, Internet, les opercules des yaourts par exemple, c’est une technologie issue du spatial. Les couches culottes pour bébé, c’est une technologie issue du spatial, de recherches issues de ce milieu là. Et vous découvrez ce genre d’objets présentés sur certains des 60 stands du festival. Ainsi vous vous rendez compte que vraiment l’espace est partout.
L’idée aussi, c’est de susciter des vocations, peut être chez les jeunes ?
Oui, parce que ça peut être un secteur qui apparaît comme très technologique, très scientifique, très mathématique. Or, il y a des formations et des métiers dans ces grandes entreprises ou ces start up et PME qui touchent à tous les domaines. Et on a aussi une forte volonté de montrer que ces métiers peuvent être féminins. Et donc ça, c’est un attachement qu’on a là sur le sur le festival et notamment avec notre marraine cette année, Claudie Haigneré, de vraiment insister et d’attirer et d’intéresser les jeunes filles, principalement au collège, parce que c’est à ce moment là que les décisions se prennent sur l’avenir de ces jeunes, que ces métiers là peuvent s’adresser à elles.
L’aéronautique, on connaît à Toulouse, alors pourquoi ce festival ?
Il faut plus de visibilité. Les industriels ont besoin d’attractivité. Les jeunes vont connaître les grands noms : Airbus, Thalès, Alenia. Mais par exemple, l’ESA l’Agence spatiale européenne, les jeunes présents à l’inauguration ne connaissaient pas.
Et d’ailleurs, ce sont les industriels du secteur de la place toulousaine qui vous ont demandé de faire ce festival ?
Alors non, ce n’est pas une commande, c’est un événement qui est vraiment une initiative privée. Chez ABE, on est organisateurs d’événements plutôt professionnels d’habitude. Et en discutant avec avec nos réseaux, on s’est rendu compte que Toulouse méritait de retrouver un événement autour du spatial puisqu’il y en avait eu par le passé et en en discutant, on a réussi à embarquer et avec une adhésion assez rapide et forte, tous les acteurs de la place toulousaine
Vous serez là l’an prochain aussi ?
J’espère bien. Oui, on y compte bien !
Les infos pratiques : au MEET d’Aussonne, jusqu’à dimanche. Vous avez des préventes en ligne, c’est gratuit pour les enfants en dessous de cinq ans. C’est 5€ pour de 5 à 10 ans. Et au delà, les tarifs varient entre 12 et 15 €
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555