Les élèves de la prépa scientifique de l’Icam de Toulouse ont construit des drones terrestres censés se rendre en zone sinistrée et évaluer les risques avant l’intervention des pompiers en mission. En partenariat avec les pompiers de l’Aude, ils ont présenté leur prototype final mardi 27 mai 2025.
Des robots créés pour évaluer les risques en zones sinistrées où interviennent les pompiers. La promotion de la 2e année de la classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) de l’Icam Toulouse a conceptualisé des drones terrestres pour accompagner les opérations de pompiers. Présentés ce mardi 27 mai 2025, les constructions des élèves ont été pensées avec le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aude pour réduire les risques humains auxquels s’exposent les combattants du feu.
« Choisir les bons composants, assembler les pièces, faire bouger le robot »
Bras mécaniques, branchements, connectique. Divisés en quatre groupes, les 95 élèves de prépa ont construit leurs robots seuls de A à Z, en un an. Ils ont dû créer de toutes pièces des engins équipés de caméras, pilotables à distance et capables de récolter des données sur la concentration de gaz et le taux de radioactivité d’une zone.
Du groupe « Lancelot« , « ResQ« , à l’équipe « Extinc’thor« , tous ont fait face à de multiples difficultés. « On a cramé certains composants, on réussissait à faire fonctionner [le robot] un jour, puis le lendemain ça fonctionnait plus« , soupire Sixtine un sourire aux lèvres, soulagée de voir deux semestres de travail enfin aboutir.
« Choisir les bons composants, assembler les pièces, faire bouger le robot. » Comme l’ensemble de sa promotion, Florent a beaucoup appris de ce cours. Initié par l’enseignant et pompier à mi-temps Thibault Pradel, le projet a bénéficié d’un budget de 12 000 € de la part de l’établissement.
Des robots nécessaires face aux risques technologiques
La transmission d’images en direct, le relevé de données sensibles et la manipulation d’objets grâce à des pinces sont des véritables besoins identifiés par les sapeurs-pompiers professionnels. Pendant un an, les élèves ont donc dû se creuser la tête pour remplir le cahier des charges imposé par le SDIS de l’Aude.
Le projet est né d’un réel risque technologique auquel s’exposent les pompiers en intervention. Selon Stéphane Bousquet, le professionnel chargé d’encadrer les jeunes, les pompiers s’exposent aujourd’hui à des risque chimiques et radiologiques sans pouvoir réellement les estimer. « Il est préférable d’envoyer un robot faire la zone de mesure et définir un périmètre de risque, plutôt que d’envoyer un humain« , assure-t-il.
L’enseignant Thibault Pradel parle de robots encore « en phase de développement. » Selon lui, le projet devrait se poursuivre l’année prochaine jusqu’à aboutir à des drones fonctionnels. « J’attends d’avoir vraiment le produit fini pour l’utiliser en mission et que ça soit vraiment un robot qui va sauver des vies« , sourit-il fièrement.
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