L’ex-manager de l’équipe de France de rugby des moins de 18 ans et le préparateur physique, qui encadraient le jeune joueur du Stade Toulousain Medhi Narjissi disparu en mer en Afrique du Sud l’été dernier, ont été mis en examen pour homicide involontaire ce lundi.
Un juge d’instruction du parquet d’Agen a procédé ce lundi 2 juin 2025 à la mise en examen de l’ancien manager des U18 Stéphane Cambos, après celle du préparateur physique Robin Ladauge le 16 mai dernier. Ils sont poursuivis pour homicide involontaire selon l’AFP qui a pu se faire confirmer cette information dévoilée par le journal Sud-Ouest.
Le parquet d’Agen avait été saisi fin août par la famille du joueur du Stade Toulousain disparu en mer le 7 août dernier en Afrique du Sud.
Des « fautes graves » dans l’organisation du séjour des U18
Mi-septembre, dans un rapport d’enquête interne, la Fédération française de rugby a mis en cause l’encadrement des U18 présent lors du rassemblement en Afrique du Sud. « La décision d’organiser une séance de récupération dans l’eau sur la plage de Dias Beach a été prise sans considérer la dangerosité du site », a-t-elle notamment estimé.
Fin avril, la famille du joueur a également été reçue par la ministre Marie Barsacq qui leur a présenté le rapport de l’enquête administrative menée parallèlement par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) à l’automne dernier. Ce document révèle des « fautes graves » dans l’organisation de ce séjour encadrant des mineurs, indiquait le père du joueur et ancien talonneur, Jalil Narjissi.
Medhi Narjissi , âgé de 17 ans, était un espoir du Stade Toulousain. Son corps, emporté par les flots le 7 août lors d’une séance de récupération organisée sur une plage réputée dangereuse près du cap de Bonne-Espérance, n’a jamais été retrouvé.
Après sa disparition, les conseillers techniques sportifs de l’équipe des U18 ont « été suspendus à titre conservatoire » par le ministère des Sports à la demande de la FFR. Stéphane Cambos, de son côté, a déposé une plainte visant la FFR pour dénonciation calomnieuse.
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