La Pro D2 va sacrer son champion ce samedi après-midi. Ce sera ou Grenoble ou Montauban, pour une affiche pas vraiment attendue en début de saison.
Grenoble et Montauban sont à 80 minutes du bonheur. Ce samedi 7 juin après-midi, l’une des deux formations sera sacrée championne de France de Pro D2, et glanera par la même occasion son ticket pour le Top 14. Un dénouement excitant, avec d’un côté Grenoble, qui enchaîne une troisième finale consécutive, 1er de la saison régulière, et qui affiche ouvertement sa volonté de retrouver l’élite. Et de l’autre, Sapiac, qui parlait de maintien il y a un an tout pile, invité surprise de cette finale après s’être imposé en barrage à Colomiers puis en demie à Brive. « Et pourquoi pas« , répète à foison le capitaine Fred Quercy. Réponse à partir de 17h30.
Gérer les émotions
Remporter la finale, pour Montauban, ça va vouloir dire répondre à l’expérience de Grenoble. « Je suis au club depuis 13 ans, et je n’ai jamais connu de finale » reconnaissait Fred Quercy la veille du match. Une découverte de ce rendez-vous qu’il va falloir compenser. « Le seul avantager qu’ils ont sur nous, c’est l’expérience. Ce que j’ai dit aux gars dans le vestiaire, c’est qu’il va falloir gérer nos émotions. Il y aura des temps forts et des temps faibles, et il faudra ne pas s’emballer sur nos temps forts, ni se renfermer sur nos temps faibles. » Tout en priant sur un possible complexe grenoblois, qui bute depuis deux saisons sur cette dernière marche.
Autre avantage pour Montauban : le manager Sébastien Tillous-Borde. Triple Champion d’Europe et champion de France avec Toulon, il essaie de distiller son expérience des grands rendez-vous. « Des finales, j’en ai connu en temps que joueur, y compris sans être favori. Quand on bat Clermont en finale de notre première Coupe d’Europe, on n’était pas favoris, et pourtant on gagne ! J’essaie de transmettre ça, de le mettre dans la tête des joueurs, même s’ils ne s’en rendent pas compte. Je les manipule, quoi » rigole l’ancien demi-de-mêlée international. «
Enfin, Montauban ne va découvrir Ernest-Wallon, écrin de cette finale. Il y un peu plus d’un mois, le 25 avril, l’USM y avait délocalisé la réception de Colomiers. Une rencontre qui s’était certes soldée par une défaite, mais qui a permis de mettre en condition les Verte et Noir. « On avait joué devant 14.000 personnes, ça ressemblait à un match de phases finales. Et c’est ce qui nous a permis d’en être là aujourd’hui » résume Tillous-Borde. « On espère juste qu’on sera meilleur en finale qu’on ne l’avait été contre Colomiers » sourit le Béarnais d’origine. Tout un peuple espère avec lui. Coup d’envoi à 17h30.
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