Ce jeudi 19 juin 2025, une proposition de loi doit être définitivement adoptée par le Sénat, pour améliorer la reconnaissance du métier d’infirmière libérale à domicile. Une bonne nouvelle pour Gaëlle Mazet, qui exerce à Lagardelle-sur-Lèze et les communes alentours.
Une nouvelle proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux passe devant le Sénat, ce jeudi 19 juin, avant adoption définitive. Cette fois, c’est une proposition de loi sur la profession d’infirmier, pour mieux reconnaître les missions des infirmières et infirmiers et l’évolution de leurs compétences. Une nouvelle forcément bien accueillie par Gaëlle Mazet, infirmière libérale à Lagardelle-sur-Lèze.
25 patients visités chaque jour
Pendant sa tournée quotidienne, Gaëlle Mazet rend visite à environ 25 patients. « Là par exemple, on va voir une petite dame qui habite toute seule, qu’on prend en charge le matin et le soir pour ses soins de dépendance », raconte Gaëlle pendant sa tournée en fin d’après-midi. « Pour cette dame, chaque matin on gère son diabète, on gère le côté respiratoire parce qu’elle a des problèmes respiratoires et puis le soir on fait exactement la même chose. »
Une visite de l’infirmière grandement appréciée par Magalie, fille d’une des patiente. « Ça fait bien cinq ans que Gaëlle et son équipe prennent soin de ma maman quotidiennement, deux fois par jour. C’est vital car elles ont la surveillance constante et puis les soins, l’habillage, les douches, les médicaments, toutes les prescriptions médicales… Malheureusement, je trouve qu’elles y mettent beaucoup de cœur car elles prennent beaucoup de temps et je pense que ce n’est pas valorisé comme il se doit. »
« Il commence à y avoir des zones blanches »
Alors pour rectifier le tir, une nouvelle proposition de loi est sur le point d’être adoptée. « Ça fait deux ans et demi qu’on milite, on a fait des manifestations, on a bloqué des péages aussi, affirme Gaëlle Mazet. Désolée, mais c’est la seule façon de se faire entendre en fait. Il y a trois ans, on était 120.000 infirmières. On n’est est plus que 99.000 sur le territoire. Donc jusqu’à présent, il n’y avait aucune zone blanche et maintenant il commence à y avoir des zones blanches à arrêter, tout simplement. »
Cette loi ne va pas tout révolutionner, mais apporter une vraie reconnaissance au métier de Gaëlle : « La loi infirmière déjà, elle va apporter une reconnaissance législative au travail qu’on fait quotidiennement avec la consultation infirmière, avec des diagnostics infirmiers qui sont vraiment différents du diagnostic médical. Et cette loi infirmière devrait permettre aussi l’accès direct à notre rôle propre. C’est à dire que ce sont des actes qui sont inscrits sur notre décret de compétence auquel on ne peut pas déroger. Et ce sont des actes de notre rôle propre qui est différent du rôle prescrit par le médecin. La manière de travailler sera exactement la même, mais c’est réellement une reconnaissance qu’on attendait depuis l’époque du Covid. »
En tant que membre du collectif « Infirmiers libéraux en colère », Gaëlle Mazet va également se rendre au Sénat dans les prochains jours, pour évoquer les difficultés du métier lors d’un colloque organisé par une sénatrice.
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555