« On craint que ça déborde », Trois voitures en feu devant le domicile d’un gardien de prison, une enquête ouverte

Trois voitures, dont une appartenant à un surveillant de prison, ont été incendiées dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 à Saint-Matory en Haute-Garonne. Une enquête est ouverte. Cet acte de vandalisme pourrait être lié à la série d’attaque des centres pénitentiaires depuis début avril.

Un surveillant de prison a-t-il été visé par le groupe « Défense des droits des prisonniers français » cette nuit à Saint-Martory en Haute-Garonne ? Une enquête est en cours après l’incendie de 3 voitures devant le domicile de l’agent. Les faits se sont déroulés vers une heure du matin.

Sans l’intervention des pompiers, le feu aurait pu s’étendre à son habitation ainsi qu’à un quatrième véhicule. De quoi inquiéter les surveillants de prison. « Il y a une très grosse inquiétude, de l’angoisse pour les familles et beaucoup de colère dans les rangs des agents pénitentiaires », témoigne le secrétaire général national du syndicat SPS, qui préfère ne pas dévoiler son nom pour des raisons de sécurité.

Le groupe qui se fait appeler DDPF, « défense des droits des prisonniers français », s’en est pris à plusieurs reprises à des prisons en France et a incendié des dizaines de voitures depuis le début du mois d’avril. Mais jusqu’à présent la Haute-Garonne avait été épargnée : « La question c’était jusqu’à quand on serait épargné », confirme cet agent pénitentiaire.

Et il poursuit : « Ici on du narcotrafic trafic, on a des groupes d’ultragauche et on a des banlieues. Ça paraissait presque logique qu’on soit touché à notre tour, après les incidents de Nimes. Le problème c’est qu’on ne se sait pas encore d’où viennent ces actions. On espère juste que ça n’ira pas plus loin que des actions de dégradation. On craint que ça déborde et que quelqu’un soit blessé ».

Vendredi 18 avril 2025, des affiches ont également été collées dans la ville de Muret, à proximité du domicile de l’un des agents de Seysses. Elles illustraient un gorille criant « Feu aux prisons ! « , avec, en bas,une annotation indiquant : « Détruisons tous les lieux d’enfermement ! Solidarité avec les prisonniers ».

Les agents pénitentiaires espèrent désormais que les enquêtes en cours vont aller vite pour que les auteurs de ces actes puissent être appréhendés.